Pour quels voyageurs ?
Pour les voyageurs civilisés... Pour celles et ceux qui, loin de chez eux, cultivent la nostalgie chic d’une Europe disparue... Pour ceux et celles qui sont sensibles aux styles d’architecture diverses et variés... Pour celles et ceux qui aiment les villes et qui feront à coup sûr de Buenos Aires leur favorite à jamais... Pour ceux et celles qui apprécient les variations d’atmosphère selon les quartiers, qui veulent changer de vie de barrio en barrio... Pour les voyageurs cultivés qui aiment la musique, la littérature, la gastronomie... Pour celles et ceux qui sont sensibles à l’art de vivre, au temps que l’on prends pour flâner, visiter, s’imprégner... Pour ceux et celles pour lesquels l’âme d’un pays, tour à tour enjouée et mélancolique, sensuelle et rude, s’inscrit dans une musique, des chansons, une danse qui est le reflet même de la vie. De la ville aussi.
Ce que l’on trouve, et pas ailleurs ?
La plus large avenue du monde. 125 mètres, 16 files, un espace impressionnant, l’Avenida de 9 julio est un monument d’urbanisme particulier. Elle mène à la Plazza Pellegrini, bordée de sublimes maisons « françaises » du XIX ème. L’Ambassade de France est de toute beauté. Un Opéra néo-renaissance italienne et baroque français. Tout un programme. Des docks revisités en restaurants et hôtels tendances et cernées d’immeubles ultra-contemporains où architecture novatrice et design se partagent les espaces. C’est Puerto Madero. Le quartier de San Telmo, la place Dorrego, le lieu des antiquaires et des brocanteurs, le dimanche, du tango de rue, des petits cafés... Cette ambiance à la fois toute argentine et toute européenne. La minuscule enclave de La Boca, avec ses maisons de poupées multicolores, son pittoresque (assez touristique), ses ruelles étroites...
Vivre un moment unique
C’est Jose-Luis Borges qui écrivait ceci : « Le tango est une pensée triste qui se danse ». On ne saurait mieux dire. Et en même temps, c’est aussi tellement plus que cela. Un moment unique à Buenos Aires : regarder les danseurs, se laisser initier au Tango. Passion, sensualité, mélancolie. Il faut voir jeunes et vieux s’adonner aux plaisirs de cette danse devenue intemporelle. Se laisser porter par les accords de guitare, le cri d’un bandonéon, une voix venue de l’âme. Le tango, c’est une dague dans un fourreau de velours. Une réplique chaloupée de Buenos Aires. Un art du geste et du regard. Avec ses codes et sa grande liberté. Il faut danser le Tango à Buenos Aires. « Faire chaque chose avec le sérieux d’un enfant qui s’amuse ». Borges, encore.