Pour quels voyageurs ?
Pour les lecteurs de Bruce Charwin et du naturaliste argentin d’origine britannique William Henry Hudson...
Pour celles et ceux qui en rêvent depuis l’enfance... Pour les véritables voyageurs, qui aiment l’immensité, la nature dans son expression sauvage, les grands vents qui vous lavent l’âme et l’esprit... Pour celles et ceux qui veulent se laisser happer par des paysages inouïs... Pour ceux et celles qui caressent l’espoir d’un exil lointain, d’une terre d’oubli... Pour celles et ceux qui rêvent de voir surgir dans la plaine immense un gaucho montant son cheval criollo parmi ses moutons... Pour celles et ceux qui veulent voir la steppe soudain butter contre les montagnes, les glaciers... Pour les voyageurs dans l’âme qui savent bien, comme Hudson, qu’en Patagonie : « Il ne se passe rien, mais ce rien comblera toute une vie »...
Ce que l’on trouve, et pas ailleurs ?
Le détroit de Magellan et le
Cap Horn... Rien que cela, déjà... les petits ports sur lesquels l’Atlantique se penche les soirs de tempête, leur atmosphère fabuleuse, magique...
Des centaines de milliers de Manchots... Le Parc National de Los Glacieres au cœur de la Patagonie Andine, le choc devant la concentration unique de glaciers aux abords du Lago Argentino... Les lions et les éléphants de mer, les baleines qui croisent lentement et viennent s’accoupler dans la Péninsule de Valdès...
La Terre de Feu... Le sommet du Fitz Roy...
Le Canal de Beagle... Les gigantesques estancias posées au milieu de nulle part, au cœur de la steppe... Le prueba de riendas –ce jeu équestre qui requiert autant de rapidité que de maitrise et d’adresse
Vivre un moment unique
Eprouver ce sentiment unique de nostalgie devant l’immensité de la steppe, comme si l’on se souvenait d’un territoire perdu depuis longtemps et qui cependant vibrait encore au fond de nous... Rendre grâce devant la beauté simple, la parfaite harmonie d’une envolée de flamands roses sur les rives du Lago Argentino... Goûter puis adorer les baies rouges arrachées des bouquets de calafate... Ecouter le galop des chevaux emportés par le vent... S’abimer dans la contemplation d’un ciel immense et, par moments, d’un pur rose... Marcher longtemps sur les sentiers du Fitz Roy... Converser longtemps avec un gaucho, c'est-à-dire converser aussi en silence... Et surtout, connaître ses instants de grâce, lorsque l’on éprouve la sensation si forte non pas d’être au monde, mais du monde, d’être en accord profond avec la nature sauvage... Cette leçon d’humilité... Devenir ainsi une véritable « Flâneur de Patagonie »...