Australie

Top end et centre rouge

Top end et centre rouge

Plaines marécageuses et forêt tropicale, cascades et billabongs, crocodiles et buffles sauvages du Top End, étendues infinies du désert et majesté du grand totem Uluru dans le Centre Rouge : explorez le Territoire du Nord !

 

Pourquoi visite-t-on le Top End ?

Pour les peintures aborigènes, pour la forêt tropicale, les croisières sur les billabongs et pour l’ambiance « Crocodile Dundee » ! C’est une région qui séduit tous les voyageurs : nature, randonnées, baignades, safaris et culture aborigène. 

 

Justement… Comment aborde-t-on la culture aborigène ?    

Le parc national de Kakadu est le meilleur endroit pour découvrir l’art rupestre aborigène. A Ubirr rock – trésor du Patrimoine de l’Humanité – sur les falaises et les parois rocheuses, les « mimi », silhouettes à la Giacometti, incarnent les esprits bienveillants du « Temps du Rêve ». Avant d’aller à Ubirr, il faut faire une halte au Centre d’information des visiteurs de Bowali, une jolie approche qui permet de mieux comprendre la symbolique des peintures. Et pour compléter la visite de Kakadu, je conseille de visiter le Museum & Art Gallery of Northen Territory à Darwin, qui présente une très belle collection d’art aborigène.

 

Quelle est la meilleure saison pour visiter la région ?

La saison sèche, d’avril à octobre .Pendant la saison des pluies, le territoire est submergé, les routes sont impraticables et la chaleur est souvent caniculaire ! Et pour visiter tous les parcs – Kakadu, Litchfield et Nitmiluk –  il faut compter une semaine dans le Top End.

 

Un coup de cœur ?

Aux portes d’un parc moins fréquenté, entre Darwin et Kakadu, le Mary River National Park, le plus bel hébergement du Top End : le Bamurru Plains, un lodge de 9 suites sur les plaines de Mary River. On le rejoint par avion à partir de Darwin (20 minutes de vol au dessus des plaines et des hauts plateaux). Là-bas, le luxe, c’est de se réveiller face à des immenses étendues sauvages prises dans la brume, loin de tout,… et avec les buffles et les kangourous. Dans la journée : des balades en pick-up dans le bush, des croisières en hydroglisseurs sur les marais, des croisières sur les rivières pour observer les crocodiles. C’est une immersion au bout du monde, une vraie expérience australienne !

 

Le Centre Rouge et particulièrement Ayers Rock représente une étape incontournable pour tout voyageur en Australie. Comment expliquer cet attrait ?

Ayers Rock/Uluru, c’est le cœur du pays ! On roule depuis Alice Spring au cœur de la plaine désertique – sable scintillant, chaleur brûlante – et un énorme iceberg de grès rouge surgit soudain sur la plaine. On a beau s’y attendre, s’y préparer – c’est souvent une des motivations à un voyage en Australie – c’est au delà de ce qu’on imagine ! Au crépuscule, on s’installe, le soleil sombre dans le désert. Le site est fréquenté, mais le paysage est tellement vaste, et Uluru est gigantesque, hors-norme… c’est magique ! A 50 km d’Uluru, il faut absolument voir les Monts Olga/Kata Tjuta. Le coucher de soleil sur les 36 dômes de roche dorée de Kata Tjuta n’a pas grand chose à envier à celui d’Uluru !

 

Quelle est la composante culturelle de ce lieu ?

Uluru est le centre spirituel de l’Australie et Katja Tjuta recèle une multitude de sites aborigènes sacrés. Les deux sites ont une puissance, une aura mystique – ils appartiennent à trois groupes alliés, les Pitjantjatjara, les Yankunitjatjara et les Luritja – et sont co-gérés par les Aborigènes et les services gouvernementaux des parcs nationaux. Ils sont au cœur de la culture aborigène, une culture où le sacré est secret : il ne faut pas s’attendre à voir ces sites, mais on peut, à Alice Springs visiter des galeries d’art aborigène.

 

Y-a-t-il d’autres sites à visiter dans la région ?

Si l’on dispose de plus de temps – il faut consacrer au minimum 2 jours pour Uluru et Olga, et compter 5 jours si on veut pousser plus loin – il faut aller à Kings Canyon Watarrka National Park, à 300 km de Uluru. On y va en 4x4, ou en participant à un safari camping : les formations rocheuses sont extraordinaires – on se croirait au Far West !  Et à Alice Springs, on visite le Desert Park, où 4000 espèces animales cohabitent. Géré selon les règles traditionnelles aborigènes, c’est un modèle en terme de préservation de l’environnement, et le parc idéal pour s’initier à la découverte de la faune et de la flore australienne.

 

 

Les parcs et réserves autour de Darwin


Kakadu est le plus vaste parc national du pays, il s’étend sur 20 000 km². Chaque année, lors de la saison des pluies, le terriPar

Audrey Lemaire, Conseiller Voyageurs du Monde.toire est submergé et en avril, après la pluie, la terre reprend ses droits, laissant ici et là des immenses trous d’eau : les billabongs, refuges pour les animaux sauvages, oiseaux, et crocodiles marins. C’est aussi un haut lieu de la culture aborigène,  à Ubirr et Nourlangie, lézards, wallabies et tortues se succèdent sur les roches.

Arnhem Land est l’une des plus grandes réserves aborigènes, où se maintient une culture vivace. A Arnhem Land, on pêche le barramundi dans l’estuaire ou en haute mer et on part en bateau sur les billabongs pour observer les crocodiles.

Litchfieldon nage dans les piscines naturelles au pied des cascades, on randonne dans la forêt vierge –  les termitières géantesmesurent 3 m de haut ! 

A Nitmiluk, on découvre les spectaculaires gorges de Katherine, à pied sur les sentiers du bush ou en canoë.

 

Les bonnes raisons d’aimer le Centre Rouge


Emprunter le Ghan, le train mythique entre Darwin et Alice Springs, 24 heures à travers les étendues immenses du désert, à Alice Springssurvoler le désert en montgolfière dans le silence de l’aube, rencontrer un chasseur de serpents, se balader en quad dans le désert, boire un verre au crépuscule face à Uluru : au dessus du gigantesque bloc de grès, le ciel se pare de nuées psychédéliques turquoises striées de rose et d’argent – un light show dans le bush australien ! –, marcher dans les vallées à l’ombre des dômes arrondis des Monts Olga, camper dans le désert, rouler en 4x4 sur les pistes de la Mereenie Loop Road jusqu’aux MacDonnell Ranges, randonner dans les gorges de Stanley Chasm, rencontrer un spécialiste de l’énergie solaire, visiter un ranch, marcher sur la Rim Walk qui longe la crête des falaises de Kings Canyon –  vertigineux !

 

 

Photographie de couverture

Thierry Dudoit/EXPRESS-REA