Chaque pays du monde a ses subtilités. Des informations souvent implicites et pourtant bien utiles pour voyager en toute sérénité, éviter les impairs et gagner un temps précieux lors de votre voyage au Japon.

 

Harmonie, esthétisme, cérémonial, mais aussi frénésie tokyoïte, anticonformisme osakien…
Si le Japon fascine tant, c’est sans doute parce qu‘il répond à l’un des graals du voyageur : la perte de repères. Une sensation d’autant plus plaisante en ayant connaissance de quelques spécificités.

Par exemple, concernant les taxis, dont la porte s’ouvre, comme par magie, automatiquement. Ne la forcez donc pas. Pensez aussi à vous munir de votre adresse de destination inscrite en japonais (hôtel, restaurant, musée, etc.), et idéalement avec son numéro de téléphone. Si besoin, le chauffeur pourra ainsi obtenir des précisions sur le lieu. Au moment de payer, demandez toujours le reçu “ticket”, qui peut s’avérer utile en cas d’oubli d’effets personnels.

Pas de “tips” pour le chauffeur : au Japon, le pourboire est inapproprié, voire gênant. Seuls les guides peuvent en percevoir ; le montant restant à l’appréciation de chacun. Cependant, ayez tout de même toujours des espèces sur vous car, à la campagne, les petites boutiques n’acceptent que les CB japonaises et le liquide. Vous n’aurez aucune difficulté pour retirer de l’argent : les distributeurs ATM, bureaux de Poste et konbini (l’épicerie locale, ouverte 24h/24), type 7-Eleven, sont nombreux.

Connaissez-vous le takkyubin ? Les Japonais ont pour habitude de faire livrer valises et sacs à l’hôtel du lendemain (ou le surlendemain si en dehors de l’île principale Honshu). Tous les hôtels proposent ce service pour environ 2 000 yens par bagage (montant variable selon la taille du bagage). Si vous avez une étape plus longue entre deux, ou une nuit en ryokan, prévoyez un petit sac avec le simple nécessaire ; vous retrouverez votre valise à l’hôtel suivant.

De manière générale, les chambres d’hôtel sont petites, surtout à Tokyo, mais sont cependant parfaitement équipées. Pour ce qui est des ryokan, y passer une nuit reste une expérience à part, baignée de zénitude et de traditions. Les lits sont des futons posés à même un sol en tatami, mais les prestations s’adaptent de plus en plus aux besoins de confort et au goût des Occidentaux et certains proposent couchages classiques et petit déjeuner continental – quand, au Japon, il est généralement salé. En revanche, il sera difficile d’obtenir du café : habituez-vous au thé.
Dans les us à observer dans un ryokan, il y a aussi le bannissement des chaussures, dès l’entrée, au profit de chaussons (que l’on quitte dès que l’on doit marcher sur un tatami) ; le port du yukata, ce kimono, disposé dans la chambre, que l’on revêt pour aller dîner ou déambuler, ainsi que pour se rendre aux bains, dans lesquels on se délassera après s’être lavé (une petite serviette pour se laver et une plus grande pour se sécher sont disponibles dans votre chambre). Enfin, le respect des horaires est essentiel : n’arrivez pas après 18 heures si vous ne voulez pas rater le dîner, servi jusqu’à 19 h 30. Pensez à prévenir si vous deviez rentrer plus tard !

Dans les divers hébergements des villes de Tokyo, Kyoto, Osaka et Kanazawa, vous devrez vous acquitter d’une taxe de séjour spécifique à régler sur place. Elle s’élève de 100 à 1000* yens par personne et par nuit (* dans les hôtels haut de gamme uniquement). S’agissant de taxe, apprenez aussi que certains restaurants type izakaya (les bars à vins à la japonaise, très répandus) ajoutent à l’addition l’otôshi, un petit mets servi avant même de passer commande, d’un montant insignifiant (environ 300 yens).

La gastronomie japonaise est riche et délicate et elle se mérite ! Il est ainsi d’usage de toujours réserver sa table dans les restaurants, et de ne pas se présenter à l’avenant. Surtout, soyez ponctuel : les adresses se réservent le droit d’annuler votre réservation et appliquent même des frais d’annulation. Si vous êtes à l’heure, vous serez accueilli d’un “Irasshaimase” (“Bienvenue”) lancé en chœur par le personnel. Ne pas répondre merci ou bonjour : un sourire suffit.

Plusieurs à table ? Les plats arriveront dans l’ordre de leur confection (tout est toujours fait minute), et il se peut que vous ne mangiez pas tous en même temps. C’est ainsi !
À savoir également : les restaurants haut de gamme ne proposent bien souvent que des menus uniques omakase (l’expression signifie “Je m’en remets à vous”) : le repas sera alors imaginé et réalisé selon l’inspiration du chef. Les grands sushi-ya pousseront la perfection jusqu’à demander à leurs clients de ne pas se parfumer. Dans les restaurants, vous ne trouverez pas toujours de menus en anglais, surtout dans les provinces. En revanche, certains sont encore smoking/non-smoking (c’est le cas également des chambres d’hôtel).

En sortant (de table par exemple), si vous êtes en ville, rappelez-vous que les voitures viennent de la droite (conduite à gauche oblige). Soyez donc prudent en traversant. Surtout, appliquez et respectez la façon de faire : en file indienne et on attend son tour. Le contraire (n’importe où, n’importe comment) est impoli. Idem pour monter dans un train.

Ah… le train. Le Shinkansen (le TGV japonais) est un bonheur de ponctualité, de praticité et d’élégance. Il offre même la souplesse de voyager dans un wagon “non reserved”, sans siège défini (attention, la réservation est nécessaire en cas de bagages volumineux).
Pour voyager en illimité à travers le pays, le réseau ferroviaire de la compagnie JR couvre plus de 20000 kilomètres du nord au sud, et le JR Pass (JR pour Japan Rail) vous y donne accès, ainsi qu’à la Yamanote, la ligne circulaire qui relie la plupart des sites touristiques tokyoïtes. Vos billets peuvent être réservés en amont (ce qui reste fortement recommandé en haute saison et le week-end).

Tout comme Google Maps, l’appli Japan Travel (Navitime) est très bien faite pour consulter les horaires des trains, métros et bus. Elle est gratuite et permet surtout de repérer en amont la sortie du métro et le numéro de quai qui vous intéressent. Certaines gares ont 60 sorties ! Et bien qu’il y ait un panneau jaune sur le quai listant les lieux incontournables du quartier et la sortie correspondante, il n’est pas exhaustif. Préparez votre périple !

Bien sûr, vous éviterez les heures de pointe pour votre calme garder (on ne crie jamais, et si l’on est contrarié, on le dit gentiment et avec le sourire), et être sûr d’arriver à l’heure à un rendez-vous. Vos interlocuteurs japonais le seront toujours. C’est une façon de témoigner son respect. Un respect des plus attendu également envers plus âgé que soi.

Il existe beaucoup d’autres formes de respect à connaître et à observer au Japon. Comme le fait de se déchausser pour visiter l’intérieur des temples, particulièrement nombreux à Kyoto ou Nara par exemple.
Si vous êtes tatoué, vous veillerez à cacher la ou les zones concernées. Le tatouage est historiquement lié aux yakuzas, ces membres du crime organisé. Encore aujourd’hui, plus de la moitié des bains publics (sentô) ou des bains communs des ryokans (onsen) refusent l’entrée aux personnes tatouées. Certains font exception pour les touristes, invités à cacher leur tatouage à l’aide, par exemple, de sparadrap mis à leur disposition.

Si vous êtes fumeur, sachez qu’il est mal perçu de fumer dans la rue en marchant. De nombreux lieux sont équipés d’espaces dédiés. En ville, des smoking places se trouvent souvent sur les grandes avenues ou à la sortie du métro. En revanche, vous noterez l’absence de poubelles dans les rues. Certains konbini en ont, mais seuls les déchets émanant de produits achetés sur place sont autorisés. Les Japonais conservent leurs détritus jusqu’au retour à la maison.

Voilà, vous devriez être paré pour évoluer avec fluidité dans ce pays extraordinaire.

“Yoi tabi o” (“Bon voyage”) !

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