Chaque pays du monde a ses subtilités. Des informations souvent implicites et pourtant bien utiles pour voyager en toute sérénité, éviter les impairs et gagner un temps précieux lors de votre voyage en Autriche.
Entre Franz et Franz (Liszt et Schubert), Schiele et Klimt, Sissi et les Habsbourg, Hedy (Lamarr, sublime actrice à l’origine de l’invention du wifi) et Elfriede (Jelinek, Nobel de littérature 2004), vignobles et forêts (où le risque de ramener des tiques est élevé), Vienne et Salzbourg, vous n’avez pas su choisir et cela tombe bien car vous n’avez pas à le faire ! L’Autriche, c’est tout cela et bien plus encore…
La météo aussi pourrait vous surprendre : un orage qui éclate en plein été ou de la neige dès septembre sur certaines hauteurs ne sont pas rares. Vous penserez donc à glisser dans votre valise un vêtement imperméable, une polaire et des chaussures solides si vous comptez randonner. Quant à l’altitude, elle vous invitera à prévoir une petite laine supplémentaire.
D’autant plus si vous vous rendez dans les montagnes du Tyrol ou en Carinthie. Mais il y a fort à parier que l’hôtel boisé, le chalet ou encore l’auberge (la fameuse Gasthof) où vous logerez sauront vous réchauffer de leurs charmes typiques.
Car l’Autriche peut se targuer de posséder une très belle offre hôtelière, qui plus est au service impeccable, des boutique hôtels chics aux palais mythiques comme le Sacher (à Vienne et Salzbourg). Particularités locales : les lits doubles peuvent avoir deux matelas, mais surtout deux couettes individuelles ; les espaces sauna des hôtels sont souvent “textilfrei” (= sans textile = naturiste). Si vous n’êtes pas à l’aise en tenue d’Eve dans de tels lieux, certaines adresses proposent des espaces textiles. Ouf !
Une fois rhabillé, vous pourrez aller vous délecter dans les cafés viennois, véritables institutions, et l’on ne saurait trop vous conseiller d’apprendre ou de réviser le lexique correspondant avant de passer commande : Einspänner (espresso surmonté de crème fouettée et de sucre glace), Verlängerten Braunen (café crème), Schale Braun (café avec un peu de lait)…
Accompagner votre boisson chaude d’une Sachertorte, gâteau au chocolat emblématique de la pâtisserie autrichienne mis au point et confectionné par Franz Sacher en 1832, est bien sûr un must. Tout autant que les Mozartkugeln du confiseur Fürst, à Salzbourg (“boules de Mozart” au cœur de pâte d’amande enrobé de praliné et de nougat). À moins que vous ne préfériez une Germknödel, brioche cuite à la vapeur et farcie d'un confit de prunes, servie chaude ; un Topfenstrudel, délicieux gâteau au fromage blanc ; ou bien encore un Salzburger Nockerln, un soufflé léger également servi chaud.
Mais viendra un temps où il faudra dire “stop” au sucre et à la douceur. Un temps où règneront les saucisses (Käsekrainer, grillées, à manger sur le pouce), les quenelles (Kasnocken), les escalopes (Wiener Schnitzel) et le bœuf bouilli (Tafelspitz).
À Vienne, vous pourrez même combiner gastronomie et vin en vous baladant, entre avril et octobre, dans les vignobles jusqu’à trouver un Heuriger (au pluriel Heurigen, qui signifie “vin de l'année”). Dans ces tavernes, on boit donc traditionnellement le vin le plus jeune, mais pas seulement. On s’y installe autour de grandes tablées pour y partager un moment certain de convivialité. Attention : prévoir des espèces pour régler la note.
Autre ambiance pour vos réservations de table en ville : il faudra vous y prendre à l’avance, surtout en haute saison. Notre équipe de conseillers et de concierges sont aussi là pour ça ! Et si à Vienne il est de coutume de s’attabler entre 19 heures et 21 heures, on s’affaire un tout petit peu plus tôt à la campagne et dans les montagnes (entre 18h30 et 20h30).
C’est là que le focus “serveurs viennois” s’impose. Leur attitude, que l’on peut sans exagérer qualifier de “très impolie”, est en fait une “marque de fabrique”. Il y a même un mot pour cela : “grantig”, savant et détestable mélange de sarcasme et d’agacement tranquille. Face à un serveur grincheux, donc, ne pas se départir de son amabilité. N’y voyez rien de personnel, d’autant que le service (bien qu’opéré par le ronchon sus-décrit) n’en pâtit généralement pas et reste très bon.
Ce qui vous engagera à laisser sans nul doute un pourboire d’environ 10% de la note. Vous arrondirez la somme au moment du paiement en l’ajoutant au débit de votre CB. Bien que l’octroi en espèces constitue le mode le plus apprécié des serveurs (qu’on ne saurait contrarier davantage).
La carte bancaire sera acceptée partout, à l’exception des petits cafés et de quelques rares restaurants qui ne prendront que des espèces. Mais cela est affiché en devanture pour vous en informer avant de vous installer.
Les guides et chauffeurs, rémunérés par Voyageurs du Monde, ne s’attendent pas à un pourboire. Toutefois, si lors d’une visite un guide vous avait particulièrement plu, l’équivalent d’une trentaine d’euros pour une demi-journée serait apprécié. Ou bien, plus convivial, vous pourriez l’inviter à déjeuner ou à prendre un verre si son agenda le permet.
S’agissant d’agenda, le pays est lui aussi bien occupé, surtout en fin et début d’années : les marchés de Noël illuminent villes et villages à partir de fin novembre ; de nombreuses festivités ont lieu le 31 décembre (tenue d’un cours de valse public ouvert à tous, retransmission du concert du Nouvel An sur la place du Stephansdom, la cathédrale Saint-Étienne de Vienne, etc.) ; le 1er janvier, le concert du Musikverein, siège de la Société philharmonique de Vienne, compte parmi les célébrations les plus mythiques ; janvier et février signent la saison des bals (chaque corps de métier organise le sien, celui des pâtissiers, le Zuckerbäckerball, est grandiose)… À l’été, le Salzburger Festspiele, rendez-vous annuel incontournable de musique classique, s’installe pour six semaines dans la ville de naissance de Wolfgang Amadeus Mozart. Il est à noter par ailleurs que le dimanche est sacré, surtout en dehors de Vienne, où vous trouverez portes closes aux commerces et silence assourdissant.
Pour finir, ou plutôt pour commencer, vous pourrez saluer vos interlocuteurs d’un “Grüss Gott !” (contraction de l’expression “Es Grüsse dich Gott”, “Que Dieu te salue”, introduite au XIXe siècle par le clergé catholique). Sauf les serveurs, qui n’en auront rien à faire…
Bon voyage !
Conduire en Autriche
- État des routes : excellent
- Vignette pour autoroutes et voies rapides : elle s’achète en kiosques ou dans les stations d’autoroute sur place. Prévoir 12,40 euros pour 10 jours et 28 euros de 11 jours à 2 mois. Si la plaque d’immatriculation est connue, Voyageurs du Monde peut se charger de les prendre. Les voitures louées en Autriche en sont déjà équipées
- Tunnels et cols : certains sont payants et à régler sur place
- Limitations de vitesses : attention, les radars sont nombreux. En ville : 50 km/h ; hors agglomération : 100 km/h ; sur autoroute : 130 km/h
- Alcool au volant : 0,5g/l max toléré
- Piéton : respectez les règles, ne traversez pas quand le feu est rouge pour vous sous peine de vous faire réprimander (poliment)
- Parking : en ville, on y laisse sa voiture. Le réseau des transports en commun fonctionne parfaitement. Métros, trams, bus sont à l’heure et à toute heure.