Indonésie

5 expériences à vivre en Indonésie avant qu'il ne soit trop tard

5 expériences à vivre en Indonésie avant qu'il ne soit trop tard

L'archipel qui s'étire sur plus de 5000 kilomètres, avec des centaines d'ethnies aux coutumes ancrées depuis des siècles, des paysages de mer, de montagnes, de volcans, regorge de richesse pour le voyageur. Mais pour certaines, l'avenir est noir.

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Piquer une tête dans les eaux turquoise de l'île de Belitung

L'île paradisiaque de Belitung, plages de sable blanc, eaux d'un bleu cristallin où plongent de grosses roches gris lisse de formes improbables, semble n'avoir à craindre qu'une chose : une prochaine surexploitation touristique due à l'incroyable beauté de sa nature. Mais, invisible, sous le sol, Belitung renferme de l'étain. Une poudre noire qui se vend 30000 dollars la tonne pour finir dans nos téléphones portables.
Il y a quelques années, sa voisine, Bangka, était tout aussi paradisiaque. On a creusé le sol, tué les terres, pour en extraire le minerai.  C'est devenu l'unique activité de l'île, et les chercheurs d'étain gagnent juste de quoi faire bouillir leur marmite. Peu à peu, le rendement de Bangka baisse, on externalise l'exploitation, en mer, où les ouvriers travaillent dans des conditions plus dures encore – chaque semaine, un chercheur d'étain perd la vie. Belitung demain ? Et si les voyageurs lui permettaient d'avoir une autre destinée ?

plage en Indonésie

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Rencontrer les dani dans la vallée de Baliem en Irian Jaya

Ils sont un peu plus de 100 000 et vivent dans la vallée de Baliem, protégés depuis des siècles par une jungle épaisse. Autour de leurs villages de huttes rondes, ils cultivent le taro de l'ubi (une espèce de patate douce), et élèvent des troupeaux de cochons. Leur "horim", nom de leur étui pénien, l'unique pièce d'habillement porté par les hommes, si l'on excepte leurs bijoux et leurs coiffures extravagantes qu'ils arborent les jours de fête, les a rendus célèbres. Il est fait d'une espèce de courge que l'on cultive spécialement pour cet usage, et dont chacun possède plusieurs modèles pour différentes occasions, une garde-robe variée, finalement ! Il y a encore quelques années, c'était leur vêtement unique. Aujourd'hui, de pauvres vêtements colorés et informes sont la norme dans les villages, et seuls quelques anciens portent toujours fièrement leur horim au quotidien.

habitant de la vallée de Baliem

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Traverser les forêts de Sumatra

Il y a encore cinquante ans, Sumatra était, essentiellement, une immense jungle verte. Depuis 1960, plus de la moitié de la forêt a disparu. Et cela continue. On coupe les forêts pour récupérer les bois précieux et pour l'industrie du papier, et on la brûle, toujours plus, pour y replanter des palmiers à huile, au bénéfice de quelques sociétés. Les conséquences sont terribles : catastrophe écologique pour les animaux qui y vivent et les peuples semi-nomades qui ne trouvent plus de moyens de subsistance, infections respiratoires qui se comptent par centaines de milliers, émission de gaz à effet de serre impactant la planète tout entière. Pour l'instant, les trois parcs nationaux de Sumatra, Gunung Leuser, Kerinci Seblat et Bukit Barisan Selatan, qui abritent une faune et une flore exceptionnelles, restent encore bien préservées, peut-être grâce à leur inscription sur la liste du patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra par l'UNESCO. La forêt résistera-t-elle au palmier envahisseur?

forêt de Sumatra

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Se baigner loin des foules sur une plage balinaise

“Bali, c'est fini!” Entend-on dire depuis... toujours ! Mais lorsque l'on débarque à Bali, immanquablement, on est séduit par la personnalité de l'île. Alors, on se prend à rêver “Bali, c'est indestructible”. La réalité, comme toujours, se situe entre les deux. Certaines plages de Bali ont basculé dans un tourisme de masse, où les hôtels jouent à touche-touche, et dont l'intérêt est ailleurs, fêtes nocturnes ou shopping. Sur d'autres côtes de l'île, il est encore possible de se croire seul au monde, sur une petite plage de sable noir, ici ou là. Vite !

Femme sur une plage à Bali

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Un face à face avec l'orang-outan

Orang outan, en malais, ça veut dire « homme de la forêt ». Et dans le livre de la Jungle, le grand orang-outan, King Louie, chante que la seule chose qui lui manque pour devenir un homme, c'est le feu. D'un point de vue plus scientifique, le caryotype, (l'ensemble des chromosomes caractéristique de l'espèce) de l'orang-outan est le plus proche de l'hominoïde ancêtre commun à l'espèce humaine et aux grands singes. Et lorsqu'on les regarde évoluer dans la forêt, dans les centres de conservation de Bornéo ou dans le sanctuaire de Bukit Lawang à Sumatra, on se dit qu'ils sont comme des humains... en mieux. Ils utilisent des outils mais pas des fusils, et ils ont quatre mains avec lesquelles ils grimpent dans les arbres mais ne les détruisent pas, contrairement à leurs cousins que l'on dit sapiens. 
Les deux sous-espèces d'orang outan, celle de Bornéo et celle de Sumatra, sont chacune en danger critique d'extinction, du fait des braconniers qui les tuent pour leur viande ou leur petit, et de la destruction par l'homme de leur habitat d'origine.

Bébé orang-outan