Chaque pays du monde a ses subtilités. Des informations souvent implicites et pourtant bien utiles pour voyager en toute sérénité, éviter les impairs et gagner un temps précieux lors de votre voyage en Roumanie.
De la Transylvanie médiévale à la Moldavie spirituelle, en passant par la Valachie moderne, la Roumanie conjugue cultures magyares et saxonnes transylvaines et orthodoxie profonde, mais aussi montagnes, monastères, nature préservée et traditions vivantes. C’est une Europe encore rurale, sincère et surprenante, où le voyageur doit accepter le rythme lent des routes et la simplicité des rencontres pour en saisir toute la beauté.
Avant de partir, vous glisserez dans votre valise un spray antimoustiques (surtout en cas de séjour dans le delta du Danube). Les hivers étant froids et les étés chauds, vous prévoirez des vêtements adaptés et de bonnes chaussures (pour les randonnées dans le parc national Piatra Craiului, dans les Carpates méridionales, par exemple). Pour connaître la météo locale, les apps Meteoblue et Vremea sont conseillées.
Vous penserez également à prendre des bouchons d’oreille?: les centres historiques (Bucarest, Bra?ov) et les stations balnéaires de la mer Noire (Mamaia, Constan?a) sont vivants, particulièrement la nuit et en été.
En arrivant par l’aéroport de Bucarest Henri-Coanda, préparez-vous à mettre au moins une heure pour gagner le centre?: les embouteillages sont fréquents. Globalement, la durée des trajets est souvent sous-estimée en Roumanie, mais il faut bien garder en tête que de nombreuses voies sont étroites, qu’il y a un relief et un trafic importants (avec beaucoup de camions). De plus, le réseau routier n’a que peu d’autoroutes.
Si vous prenez le volant, restez prudent?! Vous ferez particulièrement attention aux chiens errants (inoffensifs) et aux charrettes à cheval, encore visibles en zones rurales, ainsi qu’aux cyclistes et aux piétons. À noter?: tolérance zéro en cas d’alcoolémie.
D’autres bonnes solutions pour se déplacer?: les transports publics (métro, tramway, bus) sont fiables dans les grandes villes, notamment à Bucarest. Quant au train (CFR), le réseau est dense mais lent, et souvent pittoresque. Cela dit, le trajet Bra?ov - Bucarest est l’un des plus beaux du pays, serpentant entre vallées et forêts au pied des Carpates. Un voyage d’environ 2 h 30 qui offre une succession de panoramas montagnards et de villages typiques, parfait pour apprécier les paysages roumains sans le stress de la conduite.
Aussi, n’hésitez pas, si ce n’est déjà fait, à télécharger les apps de VTC Bolt et Uber qui fonctionnent bien et sont bon marché. Si vous prenez un taxi, confirmez toujours le prix avant le départ.
Pour converser, l’anglais est aujourd’hui la langue la plus comprise en ville, mais elle reste rare à la campagne. Le roumain, langue latine proche du français et de l’italien, conserve un charme familier.
Toutes régions confondues, la religion orthodoxe rythme la vie quotidienne. La fête de Pâques est la plus importante du calendrier religieux, avec les œufs peints et les processions nocturnes. Et le folklore, avec musique tzigane et danses, est encore très présent.
C’est aussi dans la tradition que la cuisine, paysanne, copieuse et parfumée, continue de puiser?: sarmale (choux farcis), mamaliga (polenta), zacusca (caviar d’aubergines), ciorba (soupe aigre), papanasi (beignets au fromage), plats à base de chou, porc, légumes fermentés et herbes, etc.
La Roumanie est aussi l’un des plus anciens producteurs de vins d’Europe (certaines traces de viticulture remontent à plus de six mille ans). Le pays compte aujourd’hui plus de 200 000 hectares de vignes, répartis dans plusieurs régions distinctes : Dealu Mare (au nord de Bucarest), surnommée le “Bordeaux roumain” ; Cotnari (Moldavie), réputée pour ses vins blancs moelleux ; Transylvanie, propice aux blancs aromatiques ; Dobrogea, entre le Danube et la mer Noire, dont le climat méditerranéen est favorable aux rouges solaires et aux rosés.
Depuis une quinzaine d’années, des vignerons français, italiens et autrichiens s’y installent pour redynamiser la production locale, misant sur la qualité et les cépages autochtones. Le résultat : des vins bien faits, au rapport qualité-prix remarquable.? Cela étant, la Roumanie est également un grand pays de bières avec une scène artisanale en plein essor.
Autant de mets et nectars que vous pourrez apprécier au restaurant – service lent ou détaché dans les adresses traditionnelles –, où l’on mange tôt?: déjeuner entre 12 h et 14 h, dîner vers 19 h. À noter?: l’eau du robinet n’est pas toujours potable hors des grandes villes.
Au moment de régler la note, la mention “Tips not included” apparaîtra la plupart du temps?: laisser un pourboire de 10% à 12% sera de bon ton. Si les cartes bancaires sont largement acceptées en ville, vous prévoirez du cash pour vos visites à la campagne. Mais pour cela, vous éviterez de multiplier les retraits de petits montants au risque de payer de lourdes commissions bancaires. La monnaie est le leu (RON), lei au pluriel.
Côté hébergement, les grandes villes disposent d’hôtels modernes bien situés mais à la qualité de services parfois inégale. En province, les prestations sont plus simples, et même si de nouvelles adresses plus raffinées voient le jour, l’accueil reste encore un peu expéditif. Vous ne vous attendrez donc pas à ce que l’on vous porte vos bagages. Quant aux pensiuni (maisons d’hôtes), elles offrent une immersion chaleureuse, notamment dans les villages du Maramure? aux maisons en bois ancestrales, et en Bucovine, où vous pourrez voir de très beaux monastères peints, classés à l’Unesco.
Bon voyage?!