Chaque pays du monde a ses subtilités. Des informations souvent implicites et pourtant bien utiles pour voyager en toute sérénité, éviter les impairs et gagner un temps précieux lors de votre voyage en Bulgarie.
Montagnes, plaines agricoles, monastères orthodoxes, vestiges ottomans (bains, mosquées, villages de Pomaks musulmans), héritage tsigane… : le décor change vite en Bulgarie. Mais chaque lieu, même imparfait, peut offrir une expérience unique, à condition d’avoir la bonne dose d’humilité et de curiosité pour se laisser charmer.
Pas de recommandations particulières concernant le contenu de votre bagage,
sauf peut-être de prendre un pull ou une veste, même en été où les soirées restent fraîches, surtout en montagne. La fin de la saison estivale peut se prolonger jusqu’à la mi-octobre. Le climat est continental en Bulgarie?: étés chauds et secs, hivers froids et neigeux. Vous prévoirez donc des vêtements adaptés et de bonnes chaussures.
Le pays se découvre essentiellement par la route. Par chance, le réseau principal reliant les grandes villes est correct et en amélioration constante, doté d’autoroutes de plus en plus nombreuses. Avant de les emprunter, il faudra se doter d’une?vignette spécifique. Les voitures de location en sont équipées. Si vous venez d’un pays frontalier, il faudra l’acheter dans une station-service, un terminal en libre-service aux postes-frontières ou sur un grand axe.
Les routes secondaires peuvent être en moins bon état et la signalisation aléatoire. Mais cette dernière est en cyrillique et en latin sur les axes majeurs, vous pourrez ainsi plus facilement vous repérer. Vous resterez tout de même vigilant car il n’est pas rare d’y croiser des charrettes. En montagne, la conduite est agréable, souvent sur de bonnes routes, notamment dans le Pirin et les Rhodopes. Cela étant, après l’hiver (mars-avril), certains axes peuvent être dégradés. À noter?: les contrôles de police pour la vitesse, l’alcool au volant (0,0 g/l) et les vignettes autoroutières sont fréquents.
Les Bulgares sont fiers de leur pays et oscillent entre hospitalité discrète et attachement à leur histoire et leur culture. Bien que réservés au premier abord, ils sont chaleureux une fois la confiance installée. Un “Dobar den” (“bonjour”), un “Blagodarya” (“merci”) ou un “Dovijdane” (“au revoir”) sauront être appréciés. D’autant que l’anglais n’est pas toujours bien parlé, même dans les hôtels. Autre attention à avoir pour éviter les malentendus?: dans certaines régions, hocher la tête peut vouloir dire “non”, et la secouer peut vouloir dire “oui”.
Et pour être un voyageur irréprochable, vous respecterez les usages en vigueur, notamment lors de vos visites d’églises et de monastères, en arborant une tenue correcte, à savoir genoux et épaules couverts. À noter?: les photos sont souvent interdites ou payantes, comme à la cathédrale Saint-Alexandre Nevski à Sofia.
La capitale, déroutante et passionnante, mêle architecture néoclassique, héritage soviétique et vestiges antiques (rotonde Saint-Georges, ruines de Serdica). La deuxième ville du pays, Plovdiv, est l’une des plus anciennes cités habitées du monde. Un voyage à travers le temps entre théâtre romain, mosquée Dzhumaya, maisons colorées de la vieille ville ottomane. En juillet et août, les journées pouvant être très chaudes, vous privilégierez les visites matinales.
Journée qui aura d’ailleurs commencé par un petit déjeuner simple et sans choix, souvent identique pour tous les clients. Navré pour les adeptes. Les hôtels bulgares sont également peu dotés en ascenseurs, surtout dans les hébergements traditionnels, et souvent il faudra monter vous-même vos bagages.
Mais rassurez-vous, la Bulgarie invite globalement à la convivialité. Le repas est un moment de partage. La cuisine, au croisement entre Orient et Méditerranée, est généreuse, parfumée. En entrée, mezze et pain chaud (généralement commandés en supplément?; en plats principaux, agneau, porc ou poulet mijotés sont à l’honneur, mais les recettes végétariennes héritées des traditions monastiques ne sont pas en reste.
Quelques noms à retenir?: shopska salata (tomates, concombres, poivrons, oignons et fromage sirene râpé), tarator (soupe froide au yaourt, concombres et aneth), kavarma (ragoût de viande et légumes mijotés), banitsa (pâte filo au fromage et au yaourt, cuite au four), kebapche (brochettes de viande hachée et grillée).
Le yaourt bulgare, réputé dans le monde entier, accompagne souvent les repas (pas seulement en dessert), tout comme le vin, servi au pichet, à l’excellent rapport qualité-prix et révélateur des cépages locaux?: Gamza, Mavrud (le Mavrud Reserva de Brestovitsa est souvent considéré comme une référence). La Bulgarie est en effet un grand pays de vin. Vous testerez les crus remarquables de la région de Melnik, de la vallée de la Thrace ou encore de la côte de la mer Noire. Sans oublier la bière locale, entre marques installées et scène artisanale en plein essor dans les grandes villes, et la rakia, une eau-de-vie de fruits, associée à toutes les grandes occasions.
Dans la plupart des restaurants, le service est continu mais il devient difficile de trouver un lieu ouvert tard le soir. Vous n’hésiterez pas à contacter votre concierge (pour information, le réseau mobile est très bon dans tout le pays, avec peu de zones sans couverture) pour qu’il vous partage ses bonnes adresses et/ou réserve vos tables.
Côté pourboires, vous pourrez laisser de 5 à 10 % de la note, en espèces ou par carte. Mais si les cartes bancaires sont acceptées en ville, cela est moins le cas en zones rurales où il sera utile d’avoir du liquide (notamment pour les parkings et les toilettes des monastères). L’adoption officielle de l’euro en Bulgarie, le 1er janvier 2026, marque l’arrêt du lev (taux fixé?: 1,95583 BGN = 1 EUR), avec coexistence des deux monnaies jusqu’au 31 janvier 2026.
Bon voyage (“Dobro patuvane”) !