Chaque pays du monde a ses subtilités. Des informations souvent implicites et pourtant bien utiles pour voyager en toute sérénité, éviter les impairs et gagner un temps précieux lors de votre voyage en Afrique du Sud.

 

Une nuit d’avion et vous voilà en Afrique du Sud, pays spectaculaire de 1 220 000 kilomètres carrés. Sa terre rouge de latérite flamboie en une mosaïque géographique et sociale vaste. C’est la raison pour laquelle une bonne préparation est fondamentale.

Ainsi, aussi étonnant que cela puisse paraître, pensez à emporter un ou deux vêtements chauds : les nuits sont très fraîches, surtout lors de l’hiver austral (qui correspond aux mois de juillet, août et septembre), à Johannesburg et dans le bush. Quand, au Cap, les quatre saisons défilent bien souvent dans une seule et même journée. Vous aurez également glissé dans vos affaires des jumelles, un adaptateur électrique et de la crème solaire.

Une fois sur place, vous pourrez partir à la découverte de Joburg. Réputée dangereuse, la ville se visitera en journée et avec votre guide privé, au fil des quartiers de Melrose, Soweto, Maboneng et Newtown. Au Cap, Camps Bay, Hout Bay (côté Atlantique) ou encore Gardens et Tamboerskloof (côté centre-ville) sont agréables et la vie s’y écoule paisiblement. Évitez cependant le centre historique le dimanche, quand la ville est déserte.

Ailleurs en ville, il suffit d’éviter de se promener à pied, la nuit, hors des places animées. Sur la péninsule, apprenez que le plus grand danger viendra sans doute des babouins : chapardeurs, ils sont passés maîtres dans l’art d’ouvrir les portières de voiture ! Car, bien sûr, nous vous conseillons de n’emprunter ni bus ou taxis-brousse, ni transports en commun (le réseau est inexistant). Et si le Cap et Johannesburg entretiennent une rivalité ancestrale, il y a des piliers qui mettent tout le monde d’accord : le rugby et le foot.

À Franschhoek et Stellenbosch, sur la route des vins, vous aurez de belles dégustations à faire – les seuls vignobles de Franschhoek comptent 43 caves actives ! Dans les safari lodges, vous aurez droit au sundowner drink rituel : à base de gin tonic et à boire au soleil couchant, ses propriétés vous protégeront contre la malaria. Mais attention, en voiture, c’est tolérance zéro ! Sauf si vous ne faites que les regarder défiler, rutilantes, sur Vilakazi Street, à Soweto.

Au restaurant où, globalement, on mange très bien et souvent bio, les prix sont bas et les portions colossales. Inutile de commander entrée, plat et dessert. Vous n’arriveriez pas au bout. En fin de repas, vous penserez à laisser environ 10% du montant total de l’addition. Eh oui, la culture du pourboire est omniprésente ici aussi, mais pas oppressante : porteurs, femmes de chambre, car guards (reconnaissables à leur gilet jaune, ils vous aident à vous garer en ville, et peuvent surveiller votre voiture le temps de votre repas) s’attendent à être “tipés” (donner de 5 à 10 rands à ces derniers pour une course rapide, davantage si la course est plus longue).

Dans le cadre des safaris, les rangers et les pisteurs reçoivent entre 200 et 400 rands par jour et par personne (voire plus sur des lodges très haut de gamme). Pour le personnel (femmes de chambres, serveurs), une boîte à pourboires est installée à la réception. Comptez entre 100 et 200 rands par jour et par personne environ. C’est pourquoi il est important d’avoir des rands disponibles dès votre arrivée, bien qu’il soit aisé de retirer de l’argent en ville ou de faire changer vos espèces à l’aéroport. Nous proposons également si besoin un service de Change Desk.

Dans la savane, point de monnaie sonnante et trébuchante : le silence est d’or ! Ainsi, vous attendrez le soir sous la tente pour faire le tri et effacer vos photos, de sorte que le petit bruit répétitif ne vienne pas perturber le safari. Mettez toutes les chances de votre côté pour tenter d’apercevoir les Big Five, qui se feront sans doute désirer un peu.

Ces créatures majestueuses se méritent. Soyez patients, ça n’en sera que meilleur. D’autres principes essentiels sont à garder en tête : ne jamais déroger aux recommandations des rangers ; ne jamais sortir de sa voiture en dehors des endroits prévus ; dans les lodges non enclos, ne pas sortir de sa tente seul à la nuit tombée et attendre qu’un membre de l’équipe vienne vous chercher.

Outre les safaris, vous aurez peut-être eu envie de découvrir la montagne de la Table (Table Mountain), au cœur du Cap, à pied (prévoir cinq à six heures d’ascension depuis les Jardins de Kirstenbosch) ou plus confortablement via le fameux téléphérique, ouvert depuis 1929 !

Notez alors que ce “confort” est tout relatif. Le site est bien évidemment prisé et cela occasionne plusieurs désagréments : si vous décidez de vous y rendre avec votre voiture, la garer sera problématique, il faudra parfois marcher plus d’un kilomètre avant d’arriver au téléphérique. Nous vous conseillons alors de vous y rendre en taxi ou VTC. De plus, l’attente sera longue avant d’y accéder, quand bien même les billets auraient été achetés à l’avance.

Si vous souhaitez prendre le téléphérique, demandez à la conciergerie Voyageurs du Monde de vous acheter des billets en ligne, pour gagner du temps. Et tenez compte de la météo. En effet, inutile d’aller à Table Mountain si un épais nuage est installé à son sommet… Visibilité nulle !

Ensuite, si vous êtes au Cap durant l’été, vous devez impérativement savoir que le téléphérique ferme pour maintenance tous les ans de mi-juillet à fin août.

Pour terminer, l’Afrique du Sud ayant du mal à prendre le virage des énergies renouvelables (le pays est un grand consommateur de charbon), vous subirez les habituelles “load shedding” (délestage électrique programmés), des coupures de courant, parfois de quelques heures, quartier par quartier, en raison des déficiences de l’État et de l’EDF local. À la lumière de la bougie, la nuit n’en sera que plus magique.

Bon voyage !

 

Info + Prendre la route

• Pour le retrait du véhicule de location, il est nécessaire de présenter le permis national établi sous le “modèle des Communautés européennes“. Le permis de conduire international n’est pas obligatoire en Afrique du Sud, cependant il est fortement recommandé de l’avoir en sa possession pour d’éventuels contrôles de police. Présenter une carte bancaire internationale acceptée par les loueurs (pas de carte Electron, Maestro ou Kyriel) et au nom du conducteur est obligatoire.

• Si le réseau routier est excellent, quelques rappels s’imposent : on roule à gauche et il n’est absolument pas imaginable de dépasser la vitesse maximale. Les routes sont bourrées de caméras, de radars, de voitures banalisées. L’amende ira directement chez le loueur qui débitera votre carte de crédit.

• Vous trouverez de l’essence partout, sauf au Kwa Zulu Natal où les stations peuvent être éloignées. En général, un pompiste vous sert et nettoie votre pare-brise. Il est de coutume de lui laisser un pourboire (quelques rands). Le règlement se fait en carte de crédit et si la station n’acceptait que du cash il y aurait un distributeur (ATM) à l’intérieur. D’ailleurs, il y a des ATM partout, sauf en brousse évidemment.

• Pour se garer en ville, les parkings publics sont préférables. Mais ne laissez jamais un sac visible. Souvent, quelqu’un s’approchera en disant : “Watch your car, boss”. Dites oui. Il pourra même mettre de la monnaie pour vous dans l’horodateur. Vous lui rembourserez à votre retour et ajouterez 5 à 10 rands pour le service.

• La nuit, les automobilistes sud-africains ne respectent pas vraiment les stops. Ils évitent par sécurité de s’arrêter. On ne sait jamais. Si vous êtes en panne, ne sortez pas de votre voiture (sauf danger). Restez à bord, portières fermées, et attendez la police ou le dépanneur.

• Ne roulez pas de nuit. Vous manqueriez le paysage. Et les animaux, souvent plus gros que votre voiture, sont de sortie.

• Attention aux journées d’hiver austral, quand le soleil se couche vers 17 heures. Prévoyez d’arriver à temps. Comme partout en Afrique, on se lève tôt et on se couche généralement tôt.

• Une pratique locale : sur une route nationale, on roule sur la bande d’arrêt d’urgence le temps de laisser passer un conducteur plus rapide qui vient derrière soi (celui-ci aura la courtoisie de remercier en allumant ses warnings). À un carrefour équipé de quatre stops, priorité au premier arrivant.

• Dans les parcs nationaux (Kruger, Hluhluwe-Umfolozi…), on part en safari à bord de son propre véhicule. Les règles de circulation et de bon sens sont donc à respecter scrupuleusement. Un plan routier est vendu aux entrées des parcs. Il n’est, bien entendu, pas question de sortir de son véhicule dans un parc animalier, sauf sur les aires de repos prévues à cet effet. Les heures d’ouverture et de fermeture des parcs nationaux sont réglementées : en général, il est possible d’y circuler entre 6 heures et 18 h 30. La vitesse est limitée à 40 km/h sur les pistes et 50 km/h sur les routes goudronnées.

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