Publié 24 août 2018
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Chaque année, dans le désert poussiéreux du Nevada, une ville naît et meurt en sept jours, peuplée de dizaines de milliers d’habitants - des burners venus du monde entier goûter à une utopie physique et sensorielle. Burning Man, pèlerinage annuel de la nouvelle contre-culture américaine, c’est une semaine de délire célébrant pop culture et refus des normes ; une fête païenne, un festival déjanté et orgiaque, qui est aussi un espace d’échange, de don et de créativité.
Ceux qui y sont allés le disent, « il faut le vivre pour comprendre », et ils ont raison. Tentons tout de même une description : le rassemblement, né sur une plage au pied du Golden Gate à San Francisco en 1986, est un prolongement moderne d’une approche de la vie héritée des hippies, sorte de zone autonome temporaire (TAZ) où l’on expérimente d’autres relations humaines. Troc plutôt qu’échange marchand (pas d’argent, tout est gratuit ou troqué - sauf l’accès au festival, 1300 dollars, tout de même), autosuffisance, liberté de création et d’expression absolue, où chacun peut vivre ses fantasmes, sans limites. Un paysage nu, terre craquelée couverte de poussière qui part en tourbillon au premier coup de vent, pas un brin d’herbe, aucun point d’eau. Au centre, la playa, immense esplanade où sont exposées des œuvres d’art monumentales. Tout autour, des campements qui abritent des lieux de vie et des ateliers, où l’on enseigne le yoga, la méditation, la fabrication de cerfs-volants ou la réparation de vélos - on se déplace beaucoup à vélo à Burning Man, où la circulation automobile est interdite. Et une foule bigarrée et hétéroclite sur fond de musique techno - burners au visage couvert de peinture, jeunes filles crucifiées nues sur des totems géants, jongleurs et danseurs.
Tous cernés et les traits tirés : sept jours c’est peu pour réinventer les rapports humains, et les burners ne s’accordent que très peu d’heures de sommeil. Au soir du septième jour, la cérémonie finale consiste en un incendie généralisé : après l’immolation d’une effigie géante, dans la ville éphémère, les constructions sont démontées et brûlées.
Au-delà de la course au bizarre et des tenues et des postures outrancières, Burning Man est un rassemblement libertaire qui interroge le vivre ensemble. Jusqu’à quand ? Les puristes déplorent depuis quelques années l’apparition de camps VIP, où se pressent Paris Hilton ou Mark Zuckerberg - tarif : 25000 dollars incluant le jet privé et Wi-Fi (interdit partout ailleurs sur le site – mais les stars tiennent à attester de leur présence au festival sur leurs comptes Instagram ou Facebook). On est loin de l’esprit originel, décrit par Larry Harvey, fondateur de Burning Man « J’ai voulu fonder une communauté fonctionnant sur le principe de l’économie du don. Ici chacun doit apprendre à partager ce qu’il a apporté sans rien attendre en échange. Quand les gens rentrent chez eux, ils s’aperçoivent que leur comportement est modifié, ils redécouvrent le sens de la communauté, leur esprit civique ». La majorité des burners tiennent cependant à continuer à faire vivre l’esprit anti-conformiste du festival. Cette année, avec comme thème Radical ritual, ils sont invités « à créer des rites interactifs, des processions rituelles, des sanctuaires, des icônes, des temples et des visions. »
Date : 30 août 2020 – 7 septembre 2020
Lieu : Désert de Black Rock, Nevada, États-Unis
Plus d'infos : https://burningman.org/
Notre sélection des plus belles photos d'Instagram des installations et des sculptures du Burning Man :
Source : Instagram
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