Découvrez toutes les spécificités de l'Afrique du Sud, sa population, sa langue officielle, son histoire, etc.

Population

56 720 000 (2017)

Langue officielle

On compte 11 langues officielles (dont l’anglais, l’afrikaans et le zoulou), qui sont celles des ethnies composant la population du pays.

Langue parlée

L'anglais est la langue de communication courante. Cependant, l'afrikaans (dérivation du hollandais) est également très pratiqué et utilisé sur les panneaux de signalisation.

Peuple

Les groupes les plus nombreux sont les Zoulous, les Xhosa, les Pedi (ou Sothos du nord), les Sothos du sud, les métis du Cap (« Cape Coloured »), les Tswana, les Tsonga, les Afrikaners, les Portugais, les Britanniques, les Swazi, les Tamouls, les Venda, les Pondo, les Ndébélés, les Tembu, etc. Mais les Zoulous (22,9%), les Xhosa (16,5%), les Sothos (17,4%), ainsi que les Tswana (7,8%), rassemblent à eux seuls 64,6% de la population. Les Afrikaners, ou Boers, qui sont les descendants des colons néerlandais, représentent 60% de la population blanche, les autres étant surtout d'origine britannique, mais aussi portugaise ou allemande. A cela, il faut ajouter 8,6% de métis ou Coloured - issus d’unions de Hottentots avec des colons européens ; ou descendants d’esclaves - et 2,6% d´asiatiques (Tamouls ou Chinois). Parmi les populations immigrantes plus récentes, mentionnons les juifs, les indo-mauriciens, les tsiganes, les arabes et les Zanzibari (ou Swahilis de Zanzibar).

Religions

Chrétiens (68%), musulmans (2%), hindous (1,5%), animistes et adeptes des croyances indigènes (28,5%). Les Sud-Africains sont pratiquants et les croyances religieuses jouent un rôle important dans les affaires publiques. L'Afrique du Sud comptant des représentants des principales religions, les grandes villes disposent des lieux de culte appropriés.

Fête Nationale

31 mai : fête de l'Indépendance (1961).

Calendrier des Fêtes

1er janvier : Jour de l’an. 21 mars : jour des Droits de l'homme. Mars-avril : Pâques (le vendredi saint et le lundi de Pâques sont fériés). 6 avril : jour de la Fondation. 25 avril : jour de la Famille. 27 avril : jour de la Liberté. Mai : Ascension. 1er mai : fête du Travail (le 2 est chômé). 31 mai : fête nationale. 16 juin : journée de la Jeunesse. 9 août : journée de la Femme. 24 septembre : jour de l'Héritage. 16 décembre : jour de la Réconciliation. 25 décembre : Noël. 26 décembre : Good Will Day (le 27 est chômé). Fin d'année : Les « Cape Malay Choirs » perpétuent la mémoire de l'émancipation des esclaves (1833). L’épisode est inscrit dans l'histoire de cette musique. Traditionnellement, les musiciens descendent dans la rue lors des préparatifs du Jour de l’an, comme ils l'avaient fait au moment de l'émancipation.

Histoire

Lorsqu’en 1488, le navigateur portugais Bartolomeu Dias, menacé de mutinerie, aborde à la région du Cap (qu’il nomme cap des Tempêtes, à quoi le roi Jean II préfèrera Cabo da Boa Esperança - cap de Bonne Espérance), l’histoire de l’Afrique du Sud ne commence pas. Les Portugais opteront pour le Mozambique. Il faut attendre le milieu du XVIIe siècle, pour que la Compagnie des Indes néerlandaise entreprenne d’établir au Cap un port d’étape pour ses bateaux. Quelques centaines d’hommes s’installent tant bien que mal et prennent contact avec les chasseurs-cueilleurs (Khoisan) qui courent le pays. Lorsque, saisi d’inquiétude religieuse, Louis XIV révoque l’Edit de Nantes, quelques dizaines de huguenots français rejoignent la colonie, où ils entreprennent de planter des vignes. L’agriculture réclame des bras : on fait venir des esclaves (d’Afrique et d’Asie). En 1706, première révolte des colons (Boers) contre l’administration ; certains s’enfoncent dans l’arrière-pays (les Trekboers). Affrontements répétés avec les Khoisan et, bientôt, avec les agriculteurs Xhosas (bantous). En Europe, la Hollande s’étiole. La Grande-Bretagne annexe la colonie du Cap en 1814, sans développer de grands projets de peuplement. Cette colonie s’étend comme malgré elle. Mais bientôt, le fossé se creuse entre Boers et Anglais, à propos, entre autres, du statut des Hottentots (les Khoisan) et des esclaves. Les suites de l’abolition de l’esclavage (1833) par l’administration britannique provoqueront le départ de plusieurs milliers de fermiers boers vers l’intérieur (Grand Trek - 1835). Ils entrent en collision avec l’empire zoulou qu’a établi le roi Chaka (règne, 1816-1828) ; le Natal est fondé dans le sang (victoire boer de Blood River sur les Zoulous, 16 décembre 1838). A l’est de la colonie du Cap, les Anglais mènent plusieurs guerres contre les Xhosas et créent la « cafrerie », qui sera intégrée à l’administration du Cap en 1866. Poussés par les Britanniques, qui annexent le Natal, les Trekboers repartent et fondent deux Etats nouveaux (le Transvaal et l’Etat libre d’Orange). Mais l’or du Transvaal, l’impérialisme Britannique et l’inflexibilité idéologique boer provoquent trois guerres anglo-boers à partir de 1880 (au cours desquelles les Anglais inaugurent l’ère des camps de concentration). Aux termes du traité de Vereeniging (31 mai 1902), les citoyens des républiques boers sont devenus des sujets britanniques. L’âme de la résistance, le président du Transvaal Paul Kruger, meurt en exil (le jour de sa naissance sera férié jusqu’en 1994). Le 31 mai 1910, est instaurée l’Union de l’Afrique du Sud, un dominion qui en coordonne les différents Etats. Le territoire sera complété par l’annexion de la Deutsch-Südwestafrika (jusqu’à l’indépendance de la Namibie, en 1990). Dans ce cadre, promotion des Afrikaners (blancs) et ségrégation des noirs vont de pair. L’ANC - African National Congress - est créé en 1912 ; ce sera le fer de lance du combat pour l’égalité. La marche à l’apartheid (« séparation ») aboutit pourtant en 1948. La suprématie blanche devient un système (développements séparés, sur une base raciale) qui ne cesse de se renforcer. La République est proclamée le 31 mai 1961 (l’Afrique du Sud quitte le Commonwealth). Décennies apartheid, les années 60 et 70 voient pourtant l’opposition bénéficier du relai de la réprobation internationale. L’isolement politique et économique menace la RSA. Pour les réformateurs afrikaners le système devient contreproductif ; ils vont en négocier la fin. Frederik de Klerk prend les commandes en 1989. Début 1990, la libération de Nelson Mandela (emprisonné depuis 1962) suit logiquement la légalisation de l’ANC ; des discutions sont engagées. Les dernières lois d’apartheid sont abolies courant 1991 ; en 1992, c’est le « oui » blanc aux réformes. Aux élections multiraciales de 1994, Mandela est élu président de la République.

Politique

Le système politique sud-africain est à deux niveaux. Les neuf provinces disposent chacune d’un parlement et d’une administration propres (elles ont la possibilité d’adopter une constitution particulière, à la réserve toutefois que celle-ci soit compatible avec la constitution nationale). A l’échelon national, le Parlement détient le pouvoir législatif ; il est composé de l’Assemblée Nationale (400 sièges ; mandats de 5 ans) et du Conseil National des Provinces (90 sièges, 10 par province ; mandats de 5 ans). Le président de la République est élu par le Parlement ; il est à la fois chef de l’Etat et du gouvernement. La constitution de 1996 est la loi fondamentale de l’Etat. L’ANC (African National Congress) domine la vie politique depuis la fin du régime d’apartheid, mais des partis d’opposition solidement organisés animent une véritable vie démocratique.

Célébrité

Nelson Mandela (1918-2013) : icône de la lutte anti-apartheid. Prisonnier parmi les plus célèbres du monde, puis chef d’Etat respecté. Comme patron de l’ANC, Nelson Mandela a présidé au démantèlement du régime de ségrégation puis, comme président de la République, a su refonder l’unité nationale. Il demeurera une grande figure politique. Frederik de Klerk (né en 1936) : président de le RSA de 1989 à 1994, il négocie avec Mandela la fin du régime d’apartheid. De Klerk obtient, avec le chef de l’ANC, le prix Nobel de la paix en 1991. Vice-président de 1994 à 1996, il est, depuis, un retraité politique actif. Myriam Makeba (1932-2008) : née à Johannesburg, Mama Afrika a fait du chemin ; exilée, elle épouse aux USA le chef des Black Panthers, puis obtient la nationalité guinéenne, puis française, puis rentre au pays à l’instigation de Nelson Mandela. Cette chanteuse de grande classe est l’une des voix de l’Afrique noire. Johnny Clegg (né en 1953) : le Zoulou blanc est un passeur ; issu d’une famille juive de Rhodésie, ce musicien et militant anti-apartheid a porté, avec le groupe Savuka, la culture zoulou sur toutes les scènes du monde. La littérature sud-africaine compte un certain nombre de grands noms, comme le romancier André Brink (né en 1935) ou le poète Breyten Breytenbach (né en 1939). Parmi eux, c’est l’œuvre éclectique et passionnée de Doris Lessing (née en 1919) qu’a couronnée le jury Nobel en 2007. Desmond Tutu (né en 1931) : archevêque anglican. Figure morale de dimension continentale, il obtient le prix Nobel de la paix en 1983, pour son action pacifique contre la ségrégation. Christiaan Neethling Barnard (1922-2001) : médecin et cardiologue, il a, le 3 décembre 1967, réalisé la première greffe du cœur sur un être humain (qui survécut 18 jours à l’opération).

Savoir-vivre

Le pourboire est laissé à votre appréciation. Pour toutes les personnes intervenant dans le cadre des prestations achetées par notre intermédiaire, vous avez l´assurance qu´il ne se substituera jamais au salaire. Néanmoins, il est d´usage dans la quasi-totalité des pays du monde de donner un pourboire lorsque l´on a été satisfait du service. Dans les faits, en Afrique du Sud, il est attendu par quiconque rend un service et fait partie des mœurs. Dans la plupart des restaurants, le service n’est pas compris, un pourboire de l’ordre de 10% du montant de l’addition est dans la moyenne. Aux gardiens de parking, pompistes, porteurs, voituriers, on laisse entre 6 et 10 rands. A un guide privé, une centaine de rands par jour et par personne (s’il reste avec vous plusieurs jours, ne donner de pourboire que le dernier jour). Dans les réserves privées, cela peut se situer entre 50 et 75 rands par jour et par personne pour un ranger ; entre 25 et 30 rands par jour et par personne pour un tracker ; entre 30 et 60 rands par jour et par personne pour le personnel du lodge. Si le cas se présente, on évitera en revanche d'encourager la mendicité, notamment celle des enfants, en faisant des distributions « sauvages » dans la rue. Si l'on souhaite apporter son aide en fournissant du matériel scolaire, des vêtements ou des médicaments, il est préférable de les remettre au directeur de l’école, au chef du village ou au dispensaire le plus proche, qui sauront en faire bénéficier les plus démunis. Les Sud-Africains sont des gens simples et très accueillants, mais qui gardent tout de même certaines distances. L'élément central de la vie sociale en Afrique du Sud est le braai (prononcer « braille »). Cela signifie « barbecue » en Afrikaans : on le trouve dans toutes les habitations, dans toutes les communautés.

Achat

Parmi les incontournables : de très beaux œufs d'autruche décorés ; le biltong, viande de bœuf séchée (découpée en lamelles ou en bâtons, nature ou épicée) ; le steak d'autruche (en vente notamment à l'aéroport de Johannesburg) ; le vin (bon rapport qualité-prix) ; les fameux diamants (qui sont toutefois plus chers qu'en Europe).

Cuisine

Depuis 350 ans que des populations très diverses cohabitent en Afrique du Sud, on s’est évidemment, et malgré les difficultés, échangé des recettes. On a également préservé des traditions. Xhosas, Hollandais, Indiens, Malais et… Anglais (scones, pickles…) ont tenu à une certaine couleur « nationale » de l’assiette. Tirés de ce savant équilibre, voici quelques plats vraiment typiques : le mieliepap (purée de maïs servie avec une viande en sauce), le bobotie (curry malais), le waterblommetjebredies (agneau et nénuphars du Cap) ou encore le biltong (viande séchée). On ne saurait compter les petits gâteaux secs à tremper dans son rooibos (le « thé » rouge, en fait de la famille des acacias). A cela, il faut ajouter le gibier (antilope, autruche, crocodile…). Le climat se prêtant bien aux agapes en plein air, les Sud-Africains ont instauré la solide tradition du braai, le barbecue, sur lequel ont fait cuire, par exemple, les boerewors (saucisses bœuf, porc, herbes et épices). Il s’agit là autant de sociabilité que de cuisson à la braise. En outre, les barbecues participent au programme d’éradication des plantes envahissantes : on les y brûle pour la bonne cause ! Les grandes villes proposent, bien entendu, toutes les cuisines possibles, en plus de celles du cru. Pour les dîners (ou les déjeuners) en ville, il est prudent de réserver.

Boisson

L´eau du robinet étant impropre à la consommation, on boira de l´eau minérale en bouteille (capsulée). On évitera, logiquement, les glaçons. Vérifiez que les bouteilles d’eau minérale aient bien été ouvertes pour vous (et pas pour d’autres, avant…). Troisième producteur de vin au monde, l'Afrique du Sud a su mettre en valeur ses vignobles, qui bénéficient d'un climat idéal et du savoir-faire de ses vignerons, héritiers des huguenots français. Cépages rouges (cabernet, merlot, pinot noir...) ou blancs (chardonnay, muscadet, gewürztraminer…) donnent des vins de haute qualité.

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