Du Caire à la mer Rouge - Triptyque égyptien en belles adresses

Déjà prévu au programme - Les pyramides de Gizeh et le musée égyptien. Du sphinx et des tombeaux pyramides des pharaons de la 4e dynastie - Khoufou / Khéops, Khafrê / Khéphren (commanditaire aussi du thérianthrope) et Menkaourê / Mykérinos - que dire qui n’ait été dit ? Ils ont survécu depuis plus de quatre millénaires à tous les oublis et toutes les curiosités. Et aujourd’hui, ils résistent magnifiquement aux marchands du temple ! Leur mystère semble inépuisable et l’émotion qu’ils suscitent toujours renouvelée. Le musée égyptien, fondé en 1858 par le Français Auguste Mariette, est d’une richesse à faire tourner la tête. On y admire le trésor de Toutankhamon bien sûr, mais aussi le mobilier funéraire royal découvert à Tanis, les admirables portraits du Fayoum, des milliers d’objets qui racontent la grandeur de la civilisation du Nil. Une entrée en matière indispensable, avec un guide francophone privé. Le trésor de Toutankhamon et celui de Tanis seront transférés au nouveau Grand Musée égyptien. Par contre, même après l’ouverture de celui-ci, les statues célèbres de Djézer, 3e dynastie, et Khéphren doivent demeurer au musée égyptien (qui conservera des collections de haut niveau).

Les Fatimides ont été les architectes du Caire islamique, mais c’est la forteresse du premier sultan ayyoubide, Saladin (1138-1193), qui veille sur la ville. Au-dessus d’elle se dressent le dôme et les minarets de la grande mosquée de Méhémet Ali, la mosquée d’albâtre, de style ottoman (1857) ; au pied de la citadelle, la mosquée mamelouke du sultan Hassan date du XIVe siècle. Jouxtant celle-ci, la mosquée Al-Rifa’i a occupé ouvriers et artisans de 1869 à 1911. De style néo-mamelouk, elle abrite les tombeaux de membres de la famille royale égyptienne, mais aussi celui de Mohammad Reza Pahlavi, dernier shah d’Iran. Quant au Khân al-Khalili, le plus cairote des souks du Caire, il a, depuis sa création au XIVe siècle, concentré le commerce, l’artisanat et la vie populaire. On ne manque pas de se perdre un peu dans ce dédale qui, à chaque détour ou presque, réserve de belles et dépaysantes surprises. Le Caire est de ces villes qui, par la profondeur de leurs empilements d’art et d’histoire, par le fourmillement qui les habitent, semblent inépuisables.
En option - Belles demeures mameloukes et ottomanes.

Transfert à l’aéroport et vol pour Louxor. Nouveau transfert. Installation pour trois nuits sur la rive gauche du Nil, à la limite des cultures et du désert. L’hôtel - à la construction duquel les artisans locaux ont apposé un cachet d’authenticité - est une synthèse d’architecture musulmane, un petit palais à hauts plafonds dont les sources d’inspiration sont aussi bien mauresques qu’ottomanes. Bleu, jaune, rose composent le fond chromatique, à quoi fresques, tissus, mobilier apportent cent variations. Partout, une belle exploitation graphique du bâti. Il ne s’agit néanmoins pas seulement d’optique. L’art de vivre développe à sa façon. Que ce soit dans le beau jardin, où les fontaines jasent, ou dans les chambres, belles, bien équipées, confortables avec leur living oriental. Et il faut parler encore des salons à moucharabiehs à l’atmosphère si spéciale, ni dedans ni dehors, dans l’entre-deux et la lumière filtrée. Le petit déjeuner est servi dans la cour, délicieux et énergétique. Pour les autres repas, le restaurant donne une version culinaire des partis pris qui commandent au domaine. Et c’est succulent. Le service de spa, les massages et une piscine extérieure viennent en supplément plaisir.

Déjà prévu au programme - Avec un guide francophone privé, visite du complexe de Karnak, dont la construction s’échelonna sur près de 2000 ans, du Moyen Empire à la période ptolémaïque. Dans l’enceinte d’Amon, le temple du dieu tutélaire, une allée processionnelle rythmée de criosphinx (sphinx à tête de bélier, emblématiques d’Amon-Rê), la salle hypostyle et sa forêt de colonnes, etc. Récemment réouvert au public, le temple de Mout, la déesse-mère vautour, honorait les attitudes maternelles. Ensuite, visite du temple de Louxor. Dédié lui aussi à Amon, ses principaux bâtisseurs furent Aménophis III et Ramsès II - Nouvel Empire, 1500 à 1000 avant J.-C. Une imposante colonnade processionnelle marque l’entrée du sanctuaire, puis ce sont le pylône et les six colosses de Ramsès II. Ensuite, tout le développement du dispositif sacré. L’obélisque de la Concorde vient d’ici, c’est l’un des deux élevés par le pharaon de la 19e dynastie. Après l’abandon du culte ancien, d’autres édifices religieux furent aménagés dans l’enceinte, églises, mosquée. On repère les traces des premières ; le minaret de la seconde fait pendant, derrière le pylône, à l’obélisque restant.

Déjà prévu au programme - Visite de la nécropole thébaine (avec un guide francophone privé) sur la rive ouest du Nil, le côté des morts. Dans la vallée des Rois se trouvent les hypogées, les tombeaux souterrains, de presque tous les pharaons du Nouvel Empire, l’hérésiarque Akhenaton notoirement excepté. Ces tombes dissimulées dans la montagne semblent inverses par rapport à l’ostentation des pyramides mais, peut-être, celle-ci était-elles des montagnes artificielles ? Dans la vallée des Reines sont enterrées certaines épouses royales, dont Néfertari, femme de Ramsès II, « celle pour qui brille le soleil ». A Deir el-Bahari, le temple funéraire d’Hatchepsout, reine et pharaon de la 18e dynastie, tranche par ses rampes et ses portiques avec la forme classique des temples égyptiens. Peintures, reliefs, statues monumentales sont en partie préservés et laissent entrevoir la splendeur d’antan. Le temps a conféré à cette architecture une sobriété très moderne. Ces temples funéraires étaient la face accessible de la mécanique post mortem.

Transfert à El Gouna, une vingtaine de kilomètres au nord d’Hurghada. Installation pour trois nuits au bord de la lagune. La grande maison est d’une architecture balnéaire éclectique, trait typique du genre. Néanmoins, tout cela est bien équilibré, harmonieux. L’Europe rencontre l’Orient dans un certain enthousiasme. N’y aurait-il pas un européisme comme il y a eu un orientalisme ? Dedans, la décoration est foisonnante, volubile ; elle utilise une vaste gamme de motifs et une large palette. Chaque pièce est à cet égard une création pleine et entière. On frôle parfois le baroque. Les chambres étant par ailleurs supérieurement équipées et cosy. Certaines donnent sur l’eau, d’autres sur la montagne. Les parties communes sont ultra confortables et séduisantes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Au restaurant, on retrouve l’Europe et l’Egypte dans les goûts et le couleurs. Et puis, en plus de la plage privée et de la grande piscine (avec pool bar glamour), on a pour se retrouver corps et âme un spa, un service de massages, un hammam et un sauna.

Déjà prévu au programme - El Gouna like a friend. La formule, qui a d’abord été appliquée à de grande cités prestigieuses, est tout aussi valable pour une petite ville balnéaire née de la dernière pluie. On peut même penser qu’elle est très indiquée dans ce cas. Que sait-on d’El Gouna sur la mer Rouge ? Eh bien, une Franco-Egyptienne installée sur place va vous en apprendre. Pas de façon pesamment didactique, mais au cours d’une rencontre informelle et relax. Rien qui soit préconçu. On prend rendez-vous et la conversation se noue autour de vos attentes, de vos questions, de vos désirs. Comment dès lors El Gouna répondra-t-elle à tout cela (et quelles surprises vous réservera-t-elle) ? C’est l’enjeu de la demi-journée.

Il y a les agréments de l’hôtel. On ne se fait pas faute d’en profiter. Toutefois, il serait dommage qu'ils vous fassent oublier la mer Rouge. Les fonds d’ici sont justement renommés pour leur richesse faunistique et c’est un bonheur de plonger sur les récifs à leur découverte, snorkeling ou bouteilles. A la surface, kitesurf, planche à voile, kayak de mer, sorties en bateau sont des options bien tentantes. Et tout autant une randonnée équestre dans l’arrière-pays désertique et montagneux. Dans la ville-même, des architectes de renom se sont exercés à la question balnéaire. Les virées "dine around" permettent de goûter aux spécialités de nombreux restaurants ; les trend bars, de s’enivrer de rythmes orientaux. A El Gouna, le bon temps est à l’ordre du jour tous les jours. On n’a pas parlé de la plage ? Dix kilomètres de sable. Pour se déplacer, on prend le tuk-tuk. Les conducteurs de ces engins légers entretiennent par leur faconde le climat détendu et gai qui règne alentour.