A Marienbad et Prague - Palais baroques et sources thermales

D’abord, il y a cette atmosphère spéciale des villes thermales. Les traces d’un hédonisme ancien et huppé apparaissent partout. Des architectes de talent, comme Arnold Heymann, 1870-1950, ont aligné autour des parcs et des jardins des façades éclectiques pleines de séduction. La colonnade de Krizovy pramen, la principale de la centaine de sources minérales du secteur, doit son inspiration autant à Eiffel qu’aux pavillons romantiques. On se promène là-dedans en trouvant l’eau bien mauvaise, mais la santé est à ce prix et on va ensuite boire un verre de vin ou une bière pour un rééquilibrage gustatif. La promenade le long des allées ombragées fait partie de l’art de vivre. On pourra au passage relever l’influence peut-être inattendue du thermalisme sur la tolérance religieuse : les curistes n’étant pas dépourvus de perspectives métaphysiques, ils viennent depuis longtemps avec leurs croyances, en plus de leurs maux, et c’est ainsi que Marienbad possède des lieux de culte variés, dont une chapelle anglicane - William Burges, 1879.
En option - Visite privée de Plzen.

Au programme - Visite privée de Karlovy Vary. Il s’agit de l’autre ville thermale. Celle des treize sources d’eau chaude et soufrée, que l’on prend sous les kolonady à l’aide d’un petit récipient à col de cygne. Les Tchèques disent qu’il y a une autre source encore, d’où coule la célèbre liqueur Becherovka. Un guide francophone vous entraîne le long de la rivière Tepla, bordée de façades colorées, typiquement kaiserlich und königlich. Le Grandhotel Pupp, monument à part entière, a eu les honneurs de Casino Royale (James Bond n° 21). On doit l’église catholique Sainte Marie-Madeleine à Kilian Ignac Dientzenhofer (1689-1751, architecte de Saint Nicolas de Mala Strana, à Prague) et l’église orthodoxe des Saints Pierre et Paul à Gustav Wiedermann (1850-1914, architecte de Saint Vladimir, à Marienbad). Et on prend le funiculaire pour toiser la ville ! Les oplatky, gaufrettes en forme de 33 tours, sont l’une des spécialités de Karlovy Vary et un petit régal à la volée.

Route pour Prague. Rendu de la voiture. Installation pour trois nuits dans le centre historique, un peu au sud du fameux pont Charles. L’hôtel occupe un bel ensemble XVIIIe, dont la rénovation a respecté et mis en valeur la structure. La décoration ayant elle aussi fait de celle-ci son profit : moderne, classique, confortable, une élégance up to date. Vrai charme, dont bénéficient les chambres, qui y ajoutent des éléments techniques bien au point. Le petit déjeuner buffet est servi à la salle à manger. La cour intérieure, avec ses galeries typiquement pragoises, offre aux hôtes un endroit agréable où se délasser autour d’un thé ou d’un cocktail au terme d’une longue journée de visite. Dans les rues environnantes, auberges, cafés et restaurants pullulent.

Au programme - Visite privée de la Vieille Ville. Avec un guide francophone, vous commencez à Obecni dum, la maison municipale. Cette pièce maîtresse de la Sécession pragoise se rejoint à pied via Vaclavske namesti. Ce seront ensuite les rues enchevêtrées de la vieille ville, vers la place où se trouvent l’église du Tyn (XIVe-XVIIIe siècles), la statue monumentale de Jan Hus par Ladislav Saloun (1901-1915), l’hôtel de ville et sa fameuse horloge astronomique (XVe siècle) - on monte jusqu’à la plateforme panoramique du beffroi. Puis, la "voie royale" mène les visiteurs dans le Petit Côté baroque et sur l’île romantique de Kampa. Cela, par le pont Charles et sa haie mouvementée de statues mystiques. Parvenu là, on pourra visiter seul la majestueuse église Saint Nicolas (XVIIe-XVIIIe siècles) et monter jusqu’au château.

Après la visite de la vieille ville, vous n’en aurez pas fini avec Prague. Loin de là ! Envie d’encore un peu d’art ancien ? La galerie d’art gothique, au couvent Sainte Agnès, est peut-être le plus beau musée de la ville. Toutefois, non loin de chez vous s’élève, onduleuse, la célèbre maison dansante, construite par Frank Gehry entre 1994 et 1996. L’une des expressions post-tchécoslovaques de la relation passionnée que la cité entretient avec les architectes. A toutes les époques, ces derniers l’ont bien servie. Et cela se voit aujourd’hui. Les mélomanes trouvent aisément de quoi satisfaire leur passion, du madrigal Renaissance aux samples house. Les Pragois entretenant un ancien penchant pour le Dixieland. Parmi les quartiers qui se signalent par une atmosphère particulièrement heureuse, on peut citer Holesovice, encore très village mais déjà très tendance, et Vinohrady, dans les jolies avenues duquel la jeunesse étudiante a repris ses marques. Et ce ne sont que quelques pistes.
En option - Holesovice en privé.