Hautes-Terres, fjords et glaciers - Second voyage en Islande

Route en direction du nord de l'île en empruntant la célèbre piste de Kjölur, qui s'étire entre les glaciers Hofsjökull et Langjökull. Une voie empruntée dès les premiers temps de la colonisation de l’île par les habitants du nord qui voulaient retrouver leurs amis du sud, au Parlement de Thingvellir. En chemin, on peut faire halte à plusieurs reprises, notamment à la lagune de Hagavatn, surplombée par le glacier Langjökull, ou encore au lac Hvitarvatn, à la source de la rivière Hvítá. Après 2h30 de route, vous voici à Kerlingarfjöll, lové au pied d'un massif volcanique. Installation pour deux nuits dans un chalet de bois, un refuge de montagne au confort surprenant dans pareil contexte naturel, et doté d'un restaurant servant de revigorants petits déjeuners et dîners.

La chaîne montagneuse des Kerlingarfjöll, ou « montagnes de la sorcière », est constituée de volcans d'altitude continuellement recouverts de plaques de neige et de formations de petits glaciers. Ces dômes de rhyolite formés durant des éruptions sub-glaciaires font de cette région un paradis pour les amateurs de randonnée, en raison de son cadre particulièrement sauvage.
A faire - La randonnée de Hveradalir, le long d'un trajet de 12 kilomètres aller-retour (entre 4h et 5h de marche) offrant des vues à couper le souffle. Au départ du refuge, on emprunte tout d'abord une passerelle enjambant la rivière Innri-Asgarosa avant de s'élancer sur le sentier, bien balisé, qui monte le long d'une crête en direction du plateau puis du sommet de la montagne Mænir, dominant la vallée de Hveradalir. Par beau temps, on profite depuis les hauteurs de vues dégagées à la fois sur le nord et Kjölur et sur l'ouest et le lac Hvitarvatn. Splendide !

Route vers le nord (4h). En chemin, on n'hésite pas à faire un arrêt du côté de Hveravellir et de sa zone d'activité géothermique.
A l'arrivée à Akureyri, ville de charme bordée par le merveilleux fjord des Îles, installation pour la nuit dans un hôtel confortable au style nordique contemporain. Les pièces sont grandes et lumineuses, les tons sobres et harmonieux.

Route pour le volcan Askja (2h30) en faisant escale aux cascades de Godafoss, la "chute des dieux", puis à Myvatn, l'une des régions volcaniques les plus actives du pays et réserve naturelle protégée. On atteint finalement le lieu-dit de Mödrudalur où l'on s'installe pour deux nuits. Il s'agit de la ferme la plus isolée d'Islande et la plus élevée du pays, "perchée" à 469 mètres. Dans le passé, il y avait ici une station météorologique. L'église, fut érigée en 1949 par le fermier de l'époque, en mémoire de sa femme. Aujourd'hui, la ferme abrite quelques chambres et deux chalets traditionnels, somme toute plutôt confortables étant donné l'enclavement du site.

A voir, à faire - Découvrir le désert au nord-est d'Askja. Ces Hautes-Terres d'Islande, inhospitalières mais d'une beauté époustouflante, ont été modelées par des millénaires de glaciation et de volcanisme. En approchant d'Odadahraun, on mesure l’immensité de ce désert de lave (environ 4 400 km²). En son centre trônent le volcan Askja et la montagne tabulaire Herdubreid. On est ici au cœur de l’Islande la plus sauvage et la plus lunaire qui soit. Les traces de végétation et les sources d’eau y sont quasiment inexistantes. A la suite de l'éruption majeure de 1875 s'est formée une grande caldeira désormais emplie d'un lac dans lequel il est possible de se baigner. Un peu plus au nord se situe Herdubreid, que les Islandais surnomment la "reine des montagnes", dont le sommet se trouve à près de 1000 mètres d'altitude. Les sources de Herdubreidarlindir s'étalent quant à elles à perte de vue au pied de la montagne. Autour, le décor bucolique formé par les rivières et la végétation dénotent au milieu de ce vaste désert de pierre et de sable.

Route pour le village d'Egilsstadir, au cœur d'une vallée verdoyante contrastant nettement avec les paysages désertiques que l'on vient de traverser.
Au programme - Les sources d'eau chaude de Vök. Vous avez déjà en poche les entrées pour ces bains naturels, moins touristiques que ceux du sud-ouest de l'île. Ils abritent plusieurs bassins d'eau chaude provenant de source situées sous le lac Urridavatn. Des installations dernier cri qui s'intègrent parfaitement au paysage et promettent une détente absolue dans un univers de terre, de feu et de glace.
Installation pour deux nuits dans un hôtel moderne blotti au cœur de la forêt, à une petite demi-heure d'Egilsstadir.

A voir, à faire - Balade autour du lac de Lagarfljot. Accessible au terme d'une petite randonnée, Hengifoss est l'une des chutes d'eau les plus vertigineuses du pays. Le torrent Brekkuselslækur s'y jette du haut d'une falaise et se fracasse 120 mètres plus bas en un spectacle époustouflant. En contrebas se trouve également la très belle chute de Litlanesfoss et son superbe collier d'orgues basaltiques. Au sud-ouest d'Egilsstadir, on profite cette fois de l'atmosphère mystérieuse de la forêt d'Hallormsstadur, rare zone boisée d'Islande occupant plus de 2300 hectares sur près de 18 km². De nombreux sentiers (dont un botanique) permettent de l'arpenter de long en large - ou presque.

Route pour Höfn (4h).
A voir, en chemin - Les fjords de l'Est. Peu visitée car en marge des circuits classiques, cette région est surprenante, conjuguant des paysages terriblement sauvages avec un ensoleillement supérieur au reste du pays. On accède au fjord de Mjoifjördur, l’un des plus beaux, par une route non goudronnée offrant quelques épingles assez serrées. Le minuscule port de pêche de Brekka et sa petite église constituent les seules preuves de la présence humaine dans ce paysage grandiose, encore plus magique à la tombée du jour. Charmant petit bourg à l’entrée des fjords de l’Est, Djupivogur est empreint d’une paisible atmosphère de bord de mer. A l'arrivée, on est accueillis par des séchoirs à poisson disposés le long de la route n°1. Breiddalsvik est un autre petit village de pêcheurs posé sur le littoral, dans la prolongation de la superbe Breiddalur, la plus large et longue vallée de l’Est islandais. Elle regorge de curiosités géologiques, de chemins de randonnée et abrite la célèbre rivière à saumon de Breiddalsa.
Installation pour la nuit en pleine nature, légèrement à l'écart de Höfn, face au majestueux glacier Vatnajokull. L'hôtel, récemment rafraîchi, abrite des chambres confortables et modernes. La vue depuis le restaurant et le bar panoramiques est à couper le souffle.

Route pour Kirkjubæjarklaustur (3h).
Au programme - Sortie en kayak sur la lagune de Heinabergsjokull. Durant cette balade sur l'eau en compagnie d'un guide, on vogue tranquillement au pied du majestueux glacier de Heinaberg, l'occasion d'en apprendre un peu plus sur les environs et de découvrir les paysages sous un angle différent.
A voir, à vivre - Le parc national de Skaftafell, où de belles balades permettant d’approcher les lagunes glaciaires du Vatnajökull et de s’offrir des points de vue spectaculaires sur le Hvannadalshnukur, plus haut sommet d’Islande, culminant à 2210 mètres. Une randonnée facile mène également à Svartifoss, petite chute d’eau ornée d’un beau collier d’orgues basaltiques. Près de la lagune de Jökulsarlon aux ambiances groenlandaises, phoques et sternes arctiques jouent à cache-cache au milieu d’icebergs bleu-blanc-noir et d’un amphithéâtre superbe de glaciers et de sommets enneigés. N'hésitez pas à aller marcher au bord de la lagune ou sur la magnifique plage de sable noir où les icebergs, brisés par la houle, viennent s’échouer et mourir. Plus sauvage et moins fréquentée, la lagune de Fjallsarlon vaut aussi le détour. On y voit beaucoup moins d’icebergs mais on peut s’approcher bien plus près du front du glacier. Surtout, on y observe (et entend) parfois les séracs tomber dans la lagune depuis le front du glacier de Fjallsjökull.
Installation pour deux nuits dans une adresse cosy de Kirkjubæjarklaustur. En fin de journée, on se retrouve autour du poêle à bois - une rareté en Islande - ou de la grande table commune pour partager les repas préparés par l'hôtesse, avec des produits frais et locaux.

A ne pas manquer - Les cratères de Laki, formés à la fin du XVIIIe siècle le long d'une faille éruptive de 25 km. Cette éruption, considérée comme l'une des plus importantes de l'histoire donna naissance à 130 cratères qui émirent 15 milliards de m³ de lave !

Route pour le massif de Landmannalaugar (2h30), massif montagneux composé de roches fortement colorées par la géothermie et paysage emblématique d'une Islande sauvage et indomptée.
A faire - Randonner dans la réserve de Landmannalaugar. Pour profiter au mieux des paysages volcaniques de la région, rien de tel que l'ascension de Blahnukur et de Brennisteinsalda, une véritable petite aventure à travers ruisseaux, gorges, coulées de lave et soufrière.
Poursuite de la route jusqu'à Hella et installation pour deux nuits dans un ancien corps de ferme transformé en hôtel. Il abrite des chambres contemporaines sobres mais bien équipées et un restaurant ouvert sur l'extérieur par de grandes baies vitrées.

A voir, à faire - La côte Sud et ses nombreux petits villages pittoresques, comme Vik ou Skogar, posés au bord de l'Atlantique. On tombe instantanément sous le charme des petites maisons groupées au pied de falaises vertigineuses dont le sommet offre de formidables vues sur les glaciers Eyjafjallajökull et Myrdalsjökull. Blottie entre glaciers et océan, la région abrite certaines des plus belles cascades de l'île, à commencer par Seljalandsfoss, ou encore Skogafoss, superbe rideau aquatique de 60 mètres de hauteur autour duquel de nombreux pétrels fulmars viennent nicher en été. On peut grimper l'escalier qui monte à droite de la chute d'eau et remonter le sentier longeant la rivière et menant de cascade en cascade.
En option - Randonnée guidée sur la langue glaciaire de Solheimajökul, pour expérimenter la marche sur glace.

Route vers l'ouest.
A faire, en chemin - Randonner dans le parc national de Thingvellir, au cœur du Cercle d'Or. il s'agit non seulement de l'un des hauts lieux de l'histoire islandaise mais aussi d'un site naturel et géologique exceptionnel. On y découvre notamment le lac Thingvallavatn, plus grand lac naturel d'Islande autour duquel plusieurs sentiers permettent de se promener en pleine nature.
Poursuite de la route jusqu'à Reykjavik, ville effervescente vivant au rythme d’une scène artistique dynamique.
A voir, à faire - Se balader dans le quartier 101, autour de la rue Laugavegur, un "village" qui s’arpente à pied, avec ses maisons aux couleurs vives, ses cafés, ses galeries, ses showrooms, design shops et concept stores, où l’on craque pour un plaid en laine vierge ou pour les créations des stylistes émergents ; grimper au sommet de l'église Hallgrimskirkja ; visiter l'Arbaejarsafn à Kistuhyl, musée d'architecture en plein air, pour découvrir à quoi ressemblait la capitale islandaise au début du XXe siècle ; goûter l’eau-de-vie de pomme de terre au carvi ; visiter la Maison Marshall, ancienne usine de harengs ouverte en 1948 et financée par le plan Marshall, rénovée en espace d'exposition pour collectifs d'artistes.
Dernière nuit en plein cœur de la capitale, dans un hôtel moderne à la jolie décoration scandinave, doté de chambres cosy et d'un sauna.