Israël

Israel-Palestine mode d'emploi

Israel-Palestine mode d'emploi

Chaque conseiller spécialiste, avec sa personnalité et ses expériences sur place, vous offre un regard averti et emprunt d’humanité sur cette destination-passion. Ils répondent ici aux questions que vous vous posez en préparant votre voyage en Israel


Est-ce une destination risquée ?

Marie-Laure : C’est aussi une question que je me posais avant mon premier voyage et j’ai été la première surprise du décalage immédiatement ressenti avec l’ambiance sur place : il n’y a pas de présence policière, on peut se déplacer facilement, se promener en ville la nuit et on se sent en sécurité. Bien entendu, nous ne proposons pas de visiter Gaza où la situation est toute autre. De toute façon, nous sommes en relation permanente avec le Quai d’Orsay et nos partenaires sur place nous tiennent informés en temps réel si jamais il devait y avoir des manifestations ou des sites à éviter.

Nefaa : En France nous avons Vigipirate alors on relativise un peu la présence militaire, dans la vieille ville de Jérusalem notamment. Est-ce facile de combiner Israël et Palestine ?

Dominique : C’est en effet facile même si cela doit s’anticiper pour des questions logistiques. Nous avons des équipes qui s’occupent de tout en Israël et en Palestine et synchronisent leurs services ensemble. Il n’y a pas réellement de frontières alors c’est encore plus simple que de combiner deux pays mais cela vaut vraiment la peine tant cela représente deux voyages en un !

Elizabeth : En tant que visiteur, on passe les check point sans difficultés, et passant du côté israélien au côté palestinien, on remarque à plein de petits détails qu’on a basculé de l’Europe à l’Orient ou vice-versa. 

 

Vaut-il mieux visiter en premier Israël ou la Palestine?

Peggy : Il n’y a pas de contrainte. On peut d’ailleurs alterner les deux plusieurs fois dans un même voyage. Cela peut se justifier pour optimiser certaines visites, comme la visite de l’Hérodion depuis Bethléem ou de Qumran et Massada depuis Jéricho. En général, c’est une articulation qui se décide en concertation avec les voyageurs, en fonction de leurs envies ou de la durée. J’aime particulièrement être attentive aux étapes choisies pour faire les transitions entre Israël et Palestine.

 

Quelles sont les «meilleures formules» pour découvrir Israël et Palestine ?

Dominique : Rappelons que nous sommes sur de toutes petites distances (superficie comparable à celle de la Bretagne) et une première approche sur une semaine peut suffire pour découvrir Jérusalem, Saint-Jean-d’Acre, Nazareth, Naplouse, Bethléem, la mer Morte et Tel Aviv. C’est déjà une bonne base pour s’en donner à cœur joie sur des visites de sites historiques, spirituels mais aussi aller à la rencontre des populations et découvrir des paysages d’une variété incroyable. Sur une durée un petit peu plus longue, entre 10 jours et 2 semaines, on peut imaginer une pause balnéaire, une échappée dans le désert ou combiner aussi la Jordanie voire la Syrie… Sur un long week-end ? Pas d’hésitation : Jérusalem pour comprendre, ou Tel Aviv pour se détendre.

 

Comment s’effectuent les déplacements sur place ?

Agnès : Les routes israéliennes, ressemblent à celles d’Europe, avec un réseau dense et bien entretenu, une signalétique en alphabets hébreu, arabe et latin, une conduite à droite. On se déplace donc en véhicule de location sans problème en Israël. Du côté palestinien, on se déplace avec un véhicule avec chauffeur. La signalétique est surtout en arabe et la cartographie moins précise. Nous conseillons donc de prendre un chauffeur au moins pour cette partie du programme.

 

A-t-on besoin d’être encadré ?

Elizabeth : Non, on peut tout découvrir de façon très autonome et certains voyageurs qui ressentent le besoin de prendre leur temps sur certains sites apprécient la souplesse de nos programmes. Ceci étant dit, la richesse humaine de la destination me pousse à conseiller des intervenants locaux dès que possible. Je recommande en effet d’avoir plusieurs interlocuteurs sur place pour plusieurs points de vue. Ainsi, j’aime visiter Hébron avec à la fois un Palestinien mais aussi un Israélien, aller rencontrer un Samaritain pour connaître l’histoire de cette très vieille communauté, visiter Tel Aviv avec un architecte qui y habite, rencontrer les petits artisans qui continuent à travailler dans la vieille ville de Jérusalem etc… 

 

Est-ce facile d’échanger avec la population sur place ?

Aurore : Le Proche-Orient est connu pour sa tradition d’accueil et les Palestiniens et les israéliens en sont les dignes représentants ! Les relations sont d’autant plus agréables qu’elles sont peu déformées par des rapports commerciaux et qu’on sent la population heureuse et flattée de voir des étrangers.

Agnès : Il n’y a d’ailleurs qu’à voir le sourire des enfants  croisés dans les villages !

Aurore : Les relations avec les Israéliens sont semblables à celles que nous entretenons avec un Européen, avec la barrière de la langue en moins car la grande majorité de la population parle anglais et même souvent français.

Agnès : Israéliens et Palestiniens sont souvent très curieux et vous demanderont d’où vous venez. Il ne faut pas hésiter à rentrer en contact avec les représentants de toutes les communautés. Loin de tout voyeurisme, on favorise l’échange et le partage et cela se fait dans le respect et une atmosphère bon enfant, que ce soit pour rencontrer les habitants de camps de réfugiés, des druzes, des associations, des religieux…  

 

Comment réagissent les Israéliens quand on visite la Palestine, et vice-versa ?

Marie-Laure : C’est à chaque fois la même curiosité. Les Israéliens ne pouvant légalement pas (interdiction israélienne et non palestinienne) se rendre en zone A (zone sous contrôle palestinien depuis les accords d’Oslo), ils posent plein de questions parfois teintées d’appréhension, sur leurs voisins méconnus, sur les paysages, les visites possibles... Les Palestiniens pour leur part savent bien que les voyageurs passent forcément à un moment ou à un autre par Israël, ne serait-ce que pour l’aéroport et ne se posent pas plus de questions à ce sujet.

 

Puis-je visiter les sites dédiés aux autres religions ?

Aurore : Je dirais même que c’est un des intérêts majeurs ! Je ne connais pas beaucoup de destinations qui regroupent autant de cultes et religions avec une telle tradition de pèlerinage. Il y a certaines règles de bonne conduite à respecter (enlever ses chaussures à l’entrée d’une mosquée, se découvrir dans une église ou conserver son chapeau dans une synagogue, ne pas croiser les jambes dans une église orthodoxe et toujours essayer d’avoir les épaules et les genoux couverts). 

 

Quelles alternatives aux pèlerinages ?

Peggy : Ce ne sont pas les thématiques qui manquent ! Histoire antique ou moderne, actualité et géopolitique, art, architecture, gastronomie, balnéaire, etc… Elizabeth : Sans oublier la mosaïque de communautés. On peut rencontrer des gens venus du monde entier pour visiter ou s’installer. Et toutes ces histoires si riches méritent souvent qu’on s’attarde un peu pour discuter et entendre différents points de vue.

 

Je suis chrétien, quel accueil va m’être réservé ?

Dominique : Chacun respecte les lieux saints des autres, cela ne pose absolument aucun problème. Beaucoup de lieux saints sont même communs à plusieurs religions alors on se rend bien compte que cela n’a pas beaucoup d’importance. Il n’y a que dans certaines mosquées que l’accès n’est pas autorisé aux non-musulmans, mais ça c’est presque partout dans le monde.

 

Je suis musulman, quel accueil va m’être réservé ?

Nefaa : Sur place, absolument aucun souci. Je remarque juste qu’on peut avoir à répondre à plus de questions selon le nom écrit sur son passeport, en arrivant à l’aéroport de Tel Aviv ou au départ d’Israël, mais cela n’ira pas plus loin. Sur place, les gens se moquent complètement de votre confession.

 

Je suis juif, quel accueil va m’être réservé ?

Elizabeth : pas de différence avec les autres voyageurs, tant en Israël qu’en Palestine, les juifs peuvent voyager sans problème en Palestine

 

Puis-je voyager avec mes enfants ?

Agnès : Sans aucun problème. Pour un séjour balnéaire ou de repos je dirais qu’il n’y a pas de limite d’âge et que les durées de vol et conditions sanitaires sont favorables à tous les âges. Les infrastructures aussi sont adaptées aux familles nombreuses. Après, dans une optique plus culturelle, il faut adapter le programme pour ménager des moments de détente et des activités ludiques mais ce n’est pas cela qui manque non plus (animations interactives sur les sites, musées pour les enfants, balades nature…) alors je confirme qu’on peut voyager avec des enfants et juste adapter le programme en fonction des âges.

 

Quelles sont les formalités d’entrée en Israël et en Palestine ?

Marie-Laure : pas de visa nécessaire pour les pays membres de l’Union Européenne. Une seule formalité pour se rendre en Israël par voie terrestre ou aérienne : disposer d’un passeport valable 6 mois après le retour. Idem pour la Palestine.

 

Puis-je être refoulé à la frontière à cause de tampons qui figurent sur mon passeport ?

Peggy : Non, certains tampons ou visas amèneront l’agent d’immigration à vous questionner rapidement sur vos voyages dans des pays tels la Syrie, l’Iran, le Liban mais ceci n’est qu’une formalité. Si vous souhaitez par la suite voyager en Syrie, Liban, Iran et Arabie Saoudite, il faut demander un tampon sur une feuille volante à l’entrée en Israël.

 

Comment se matérialisent concrètement les frontières entre Israël et Palestine ?

Dominique : Il n’existe pas de frontières reconnues entre Israël et la  Palestine. Les points de passages sont variés, allant d’un simple poste de vérification à des structures plus importantes, comme le passage entre Jérusalem et Ramallah (Kalandia) ou Jérusalem et Bethléem. Concrètement, vous resterez dans le véhicule et votre chauffeur présentera vos papiers au soldat en faction, qui les vérifiera et vous laissera passer. 

 

Ne perd-on pas systématiquement du temps aux check-points ?

Nefaa : Dans la plupart des cas, non mais sur certains points de passage, pendant les heures de grande affluence du matin et de l’après-midi, il risque d’y avoir un temps d’attente car de nombreux résidents de Jérusalem travaillent à Ramallah et Bethléem et vice-versa. Dans tous les cas, faites confiance à votre chauffeur qui a bien l’habitude et se permettra certainement de rejoindre un autre check-point pour éviter les attentes prolongées. Ne soyez pas surpris et laissez-vous porter !

 

Est-ce facile de changer ou retirer de l’argent ?

Agnès : On trouve des distributeurs Visa ou Mastercard dans la grande majorité de la région. Pour changer de l’argent, mieux vaut se diriger vers les bureaux de change (taux en général plus intéressant que dans une banque, dans une certaine mesure négociable). Attention pour vos séjours dans les villages, on n’y trouvera pas de distributeur ni de bureau de change.

Marie-Laure : Remarquez qu’on utilise la même monnaie en Israël et Cisjordanie : le Shekel israélien, ce qui simplifie bien les choses. 

 

Quelles sont les contraintes liées aux fêtes et rites religieux sur place ?

Agnès : Samedi et fêtes juives : la vie est ralentie en Israël, idem pour le vendredi, jour de repos pour les musulmans en Palestine. Les fêtes chrétiennes sont célébrées dans les milieux chrétiens à Jérusalem et Bethléem.

Peggy : Il faut tenir compte des fêtes religieuses de toutes les communautés : juives, musulmanes, catholiques mais aussi orthodoxes, arméniennes et samaritaines. Comme toutes ces communautés non seulement ont des fêtes distinctes, mais suivent des calendriers différents, on s’assure des ouvertures des sites à l’avance. 

 

Cartes d’identité et passeports

Marine : Il existe plusieurs types de papiers d’identité, de couleurs différentes, reflétant des statuts différents.En Israël, la carte d’identité est bleue. Les citoyens israéliens ont un passeport israélien.Les citoyens de Jérusalem-Est ont un document de voyage et non pas un passeport. Ce document est un laissez-passer qui leur permet de voyager. Ils ont aussi un passeport jordanien temporaire. Leur carte d’identité a le statut d’une carte de séjour. Elle peut être révoquée s’ils obtiennent un autre document de résidence dans un autre pays.Il y a quelques années, un débat a eu lieu sur le statut des habitants de Jérusalem. Certains habitants ont opté pour le passeport israélien d’autres ont refusé. 


En Palestine, la carte d’identité est verte. Tout Palestinien qui a une carte d’identité à droit a un passeport palestinien. Ce passeport est en réalité un document de voyage.Comme les citoyens de Jérusalem-Est, les citoyens de Cisjordanie ont en plus un passeport jordanien temporaire. Les citoyens de Gaza n’ont qu’un passeport palestinien. 


Les Samaritains ont deux cartes d’identités, une palestinienne et l’autre israélienne. De plus ils ont trois passeports, palestinien, israélien et jordanien. Les Druzes d’Israël en Galilée, portent des cartes d’identité et des passeports israéliens. Les habitants du Golan, à majorité Druze, portent une carte d’identité bleue et ont un laissez-passer pour voyager.