Ce que l’on trouve en Iran et pas ailleurs
"Ah! monsieur est Persan? C'est une chose bien extraordinaire! Comment peut-on être Persan?". De cette anecdote relatée par l'un des protagonistes des Lettres Persanes de Montesquieu, faisons en une réalité pour aller découvrir comment être persan et Iranien de nos jours. L'Iran est une mosaïque humaine, mais unie sous une même identité et une spiritualité très forte. "Les Perses sont le peuple le plus ouvert aux coutumes étrangères" disait déjà Hérodote. Il a su intégrer et mélanger toutes les influences et les cultures. Les femmes et hommes sont très accueillants et hospitaliers, recherchant le contact et l'échange. "Le peuple d'Iran est le plus poète du monde" écrivait de son côté l'écrivain voyageur Nicolas Bouvier, une dimension à avoir présent à l'esprit dans les échanges et la découverte du pays. Imprégnés de poésie et de raffinement, les Iraniens pratiquent le "Ta'arof", que l'on pourrait traduire par "l'art de la politesse et de la courtoisie". Le temps n'est pas envisagé comme nous l'envisageons en Occident. Les rencontres avec les Iraniens en sont totalement empreints et l'approche inédite, nous faisant savourer un certain art de vivre et une attirante noblesse.
Pour quels voyageurs
Pour les voyageurs inspirés par la découverte des civilisations, des modes de vie orientaux. Pour les voyageurs souhaitant comprendre et approcher cette culture raffinée unique qui se vit dans les actes de tous les jours. Loin des préjugés qui ont court, le peuple iranien est francophile, rendant les contacts plus faciles.
Vivre un moment unique
Déguster un thé dans un tchai khaneh
La maison de thé est le lieu public de vie par excellence des Iraniens, qui s'y retrouvent à tout moment pour y déguster du thé mais aussi des pâtisseries voire même des repas complets. Des plus traditionnels aux plus actuels, les tchai khaneh nous offrent la possibilité d'être en contact avec la population. Déguster le thé est un rituel. Mettre un morceau de sucre caramélisé dans sa bouche puis boire le thé presque brûlant, une saveur inoubliable.
Le jardin, un certain art de vivre à l'Iranienne
Golestan, le jardin des poètes persans. Un jardin fleuri, une coupe de vin posée au sol, deux êtres se regardant tendrement, cette image idyllique des miniatures persanes reflète l'art de vivre dans les jardins cher aux Iraniens. Dans ce pays désertique, les jardins y sont foisonnants et image de la paix. Leur conception originale, basée sur des principes divins et cosmiques, a rayonné dans tout le monde de l'islam. Y faire une halte, en savourer la fraîcheur, les senteurs et pourquoi y pique-niquer dans certains comme le font les familles les vendredis.
Croiser des tribus nomades Qasqhais dans le Fars
Au sud des monts du Zagros, dans la province du Fars, quelque part entre Chiraz et Ispahan. Au loin le regard est attiré par des femmes aux tenues et voiles multicolores, aux parures scintillantes, des hommes arborant un chapeau en forme de cloche, des troupeaux, des chevaux, des ânes harnachés de tapis, une de leur spécialité artisanale avec les sacs de selle. L'Iran est aussi un pays de nomades. Une centaine de tribus est recensée à travers le pays. Bien que majoritairement sédentarisées désormais, certaines d’entre elles pratiquent des transhumances pour leurs troupeaux. Croiser des Qasqhais est un moment authentique, fort, une autre vision de l'Iran.