De Berlin à Riga - Allemagne, Pologne et Pays baltes sur rails

Installation pour deux nuits à Mitte, au nord-ouest de l’Alexanderplatz. Le bâtiment à la façade en zinc a été conçu par les architectes Fernando Amat et Jordi Tio. Pour les lignes, les horizontales dominent ; pour les couleurs, ce sont le rouge et le gris. L’atmosphère est tout à fait contemporaine. Urbaine. Les chambres sont bien équipées et aménagées selon un schéma inverse de l’ordinaire : la salle de bain est côté baie (vue et intimité garanties) et le lit en retrait. Une disposition tout à fait pertinente pour des gens qui passent leur journée dehors. Au restaurant du rez-de-chaussée, cuisine internationale tendant Méditerranée ; au snack du dernier étage, panorama de la ville. En descendant du train, et à la fin d’une journée de visite, on est bien content de trouver salle de gym et sauna, service de spa.

Au programme - Berlin, la métropole verte, à vélo. Berlin est une capitale qui a toujours ménagé, entretenu, conservé dans son périmètre des espaces verts. Le Tiergarten étant sans doute le plus fameux d’entre eux. En tout cas, ils font partie intégrante de l’art de vivre berlinois (qui se veut désormais green). En compagnie d’un guide francophone privé, on pédale aujourd’hui dans Kreutzberg et Neukölln. On va du Viktoriapark au Park am Gleisdreieck (en fait, un complexe de trois parcs établis sur d’anciennes gares de marchandises), on pousse jusqu’au Landwehrkanal. Le second étant assez exemplaire d’un aménagement mené en concertation avec les riverains. On respire et on croise beaucoup de Berlinois qui font la même chose, toutes générations confondues. Du coup, on se sent intégré au rythme de la vie d’ici. Ce qui est un sentiment des plus agréables.
En option - Le musée et mémorial du mur de Berlin.

Train pour Varsovie. Installation pour deux nuits sur la rive gauche de la Vistule, en face du palais de la Culture. L’hôtel a ouvert ses portes en 1913 et traversé le siècle sans dommages majeurs. Une performance à Varsovie. Aujourd’hui, afin de demeurer égal à lui-même, il continue à adapter ses services aux exigences de l’époque. Les chambres ont un appréciable volume, un niveau d’équipement supérieur et une atmosphère classique relaxante. Au restaurant, on opère avec le Polish cookbook, des ingrédients drastiquement sélectionnés et une technique de classe internationale. Sous la verrière du lobby, un bar assume à la satisfaction générale sa fonction d’avant-poste de luxe. Le spa se montre tout à fait à la hauteur, sans multiplier les propositions inutiles.

Au programme - Varsovie like a friend. Votre guide parle français et sait Varsovie sur le bout des doigts. Rien de formaté dans cette rencontre : on cause, on évoque ses passions, ses désirs, ses relevés dans les guides. Seriez-vous tentés par les palais de la route Royale ? Disposés à vous perdre dans les jardins baroques du parc Lazienki ? Intrigués par le Fotoplastikon ? Curieux des derniers groupes de death metal ? De la mode polonaise ? Touchés par les ombres de la culture juive ? En avant ! Et vous apprendrez des tas de choses en chemin. S’il s’agissait de thé, de vodka, d’une assiette de pierogi ou d’anguille fumée, aucun problème non plus. Par l'intermédiaire de votre friend, la ville s’ouvre à vous.

Train pour Vilnius. Installation pour deux nuits dans un hôtel dont l’effort esthétique est notable ; mieux, il est extrêmement réussi. Les œuvres d’art contemporain - des tableaux au graff - et le mobilier design donnent un vrai cachet à cet établissement central. S’y ajoutent ça et là des bouquets de fleurs fraîches, quelques briques témoignant de l’ancienneté du bâtiment, un excellent petit déjeuner buffet, une verrière illuminant le patio et un soin du détail appréciable.

Au programme - Vilnius like a friend. Le désormais célèbre héritage artistique de Vilnius et la non moins fameuse impénétrabilité des langues baltes réclamaient, à tout le moins, ces quelques heures en compagnie d’un ami local parlant français et possédant l’histoire et l’actualité de sa ville. On se fait fort de vous acclimater rapido aux façons lituaniennes. Rien de préconçu mais, comme à Varsovie, une rencontre et un échange autour des attentes, des désirs, des engouements. La lumière faite là-dessus, on s’en va par les rues, au rythme des habitants. Ce qui permet de ne pas tâtonner inutilement, de réunir des informations utiles pour la suite et de ne pas se sentir trop déphasé.

Train pour Riga. Installation pour deux nuits dans l’entrelacs des ruelles de la ville historique. Superbe immeuble Art nouveau, restauré avec un soin maniaque. Et décoré à l’avenant. Le mobilier contemporain est disposé avec beaucoup de sens esthétique. Dans les chambres, au spa, au restaurant, il assure un confort impeccable. À table, rencontre de la cuisine globale avec les produits du terroir letton : hareng, sprats, anguille, porc, rhubarbe, betterave, citrouille, champignons, etc. La première y gagne un accent ; les seconds, une articulation claire. Au bout du compte, on se sent plus ici un hôte qu’un client. La cathédrale luthérienne du Dôme est à deux pas.

Au programme - Riga, les incontournables, à pied et en bateau. Votre guide francophone privé vous entraîne par les vieilles rues pavées. L’inscription de Riga au patrimoine mondial de l’Unesco allait de soi tant l’Histoire lui a légué d’art. On visite le Dôme, bien entendu. Au fil du temps, les travaux de rénovation et de restauration n’ont pas manqué sur le bâti du XIIIe siècle. Sans en altérer pourtant le caractère gothique. La flèche de l’église Saint Pierre - protestante elle aussi - est un motif saillant de l’image de la ville. Dans sa version actuelle de style baroque, elle date des années 1970. À l’intérieur, les nervures gothiques des voûtes donnent beaucoup d’élégance et de légèreté à l’église. La maison des Têtes noires, XVIe-XXe siècles, rappelle un passé glorieux d’import-export. Une légende sentimentale s’attache à a porte Suédoise, construite en 1698. Ayant bien arpenté les chaussées, on embarque sur le canal de Riga qui, à partir du fameux marché central, coule parallèlement à la Daugava sur environ trois kilomètres. Une nouvelle façon tranquille, sereine, de visiter la capitale. En son centre, le Pilsetas kanals est aménagé en un ravissant canal de verdure, un parc auquel il apporte l’indispensable élément aquatique.