Italie

A vivre en Toscane avant qu'il ne soit trop tard

A vivre en Toscane avant qu'il ne soit trop tard

Bulle de beauté et d'histoire, elle paraît hors du temps, d'une force tranquille, indestructible. Mais ici aussi, les choses bougent, pas toujours comme on le voudrait

 

1

Quelques jours hors du temps à Florence

Florence est une ville-musée dans le bon sens du terme : tout y est remarquable, la richesse inouïe des collections de peintures comme l'architecture lorsqu'on ressort dans la rue, le Ponte Vacchio, les jardins, les sculptures de Michel-Ange, et les églises et les palais, les rues piétonnes où l'on peut flâner le nez en l'air, assurément, une des plus belles villes au monde.
En danger, Florence ? L'UNESCO cite la pollution de l’air due au trafic urbain, a diminution du nombre des habitants, et les catastrophes naturelles, en particulier les risques d’inondation, comme étant de vraies menaces pour le patrimoine culturel et le paysage. Citons le cas du David, dont la perfection pourrait représenter  la ville tout entière : l’affluence des visiteurs autour de la statue exerce une pression de plus de 4,5 tonnes par minute. Sa stabilité de géant n'est que façade : ses chevilles de marbre souffrent de micro lésions, renforcées par les séismes dont il a souffert, et sa santé est suivie de près par des équipes entières de spécialistes prévenants.

 

2

Plonger dans la grande bleue

Au début de l'année, un groupe de chercheurs a publié dans la presse italienne les résultats d'une étude approfondie* sur la pollution en Méditerranée. Les résultats sont édifiants : les valeurs relevées dans le mare nostrum, sont largement supérieures à celles des médiatiques « îles en plastique » du Pacifique . Dans l‘Océan la densité de fragments de plastique est 335 000 par kilomètre carré, et en Méditerranée, les fragments des déchets dépassent le chiffre de 1,25 million par km carré. Il s'agit essentiellement de déchets de notre vie quotidienne - sacs, bouteilles, bidons, briquets. Conséquenses des courants, c'est au large de la Toscane que les déchets sont les plus concentrés,  atteignant 10 kilos par kilomètre carré.  Ils se dégraderont  peu à peu sous l’effet de la lumière, pour se transformer en une pâte molle, comme une sauce toxique, qui continuera de tuer, pendant des siècles.

*publiée dans la revue Nature / ScientificReports et menée par l'Institut des sciences marines du Conseil national de recherches du Lerici (Ismar-Cnr), en collaboration avec les Universités d'Ancône, du Salento et l'Algalita Fondation en Californie.

 

3

Les ancêtres des gratte-ciel

Les tours de Pierre de San Gimignano sont posées là depuis le 13ème siècle. Pourtant, San Gimignano n'avait pas, comme Manhattan, de problèmes de place : le village aurait pu s'étendre, tranquilou, dans la superbe campagne environnante. Mais ses propriétaires fortunés ont voulu jouer à qui était le plus fort : plus riche on était, plus haute était la tour. Au faite de sa gloire, le village comptait 72 gratte-ciel ! Il en reste 13 aujourd'hui, que l'UNESCO a inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l'Humanité, ce qui pose pas mal de problèmes, le village n'étant pas préparé à l'afflux supplémentaires de touristes qu'a provoqué cette mise en lumière.

 

4

Voir la tour de Pise penchée

Il y a quelques années, on craignait de la voir s'effondrer. Elle penchait de plus en plus, atteignant des niveaux critiques. Ce fut le branle-bas de combat. Il y eut la grosse artillerie : pose de blocs de plomb sur son socle et installation de bretelles pour tenter de ralentir la chute, et la chirurgie de précision : des micro-excavations, prélèvements infimes de terrain au niveau des fondations, pour rétablir l'équilibre de l'ensemble. 10 ans de travaux, à l'issue desquels la dame de biais était sauvée, ayant récupéré l'inclinaison de sa « jeunesse » - penchée comme au XVIIIème siècle ! Le souci, c'est qu'elle continue à se redresser, toute seule ! On ne sait pas jusqu'à quand ! Son mouvement est assez lent pour qu'elle reste bien penchée aujourd'hui, mais on ne sait jamais, allons-la voir de suite !

 

5

Voir le loup

Un vrai loup s'entend ! Lorsqu'on regarde les chiffres, on est à première vue rassuré : la population de grands méchants loups, qui avait atteint des niveux critiques, remonte petit à petit. Mais le taux de vrais loups baisse! Les loups toscans, peut-être fatigués de leur image de mauvais bougres, s'acoquinent, et plus si affinités, avec des chiens qui passent par là, à tel point que cela pourrait représenter une menace pour le génotype du loup. 

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