De la Nationale 7 à l’Ouest sauvage - Madagascar au naturel

Prise de contact avec votre chauffeur-guide francophone. Route pour Antsirabe. Nuit dans l’un des pavillons qu’une maison d’hôtes au charme un peu british (briques, pelouses…) propose au calme. La cuisine franco-malgache de la maison séduit par sa fraîcheur et ses saveurs franches. Le petit-déjeuner lance la journée en fanfare.
Au programme – Une journée en compagnie de Sylvain, un ethnologue fin connaisseur de la région. En fonction du calendrier des activités locales, il nous fait découvrir les rites sacrés, les villages reculés de forgerons utilisant encore des techniques ancestrales, ou organise des rencontres avec des tradi-praticiens. Une excellente manière d'appréhender de près le quotidien et la vie des habitants. L'après-midi est consacrée à une visite d'Antsirabe, à la rencontre de ses artistes et artisans.

Cap vers le sud et le Parc de Ranomafana. A mi-chemin, Ambositra est un village paysan marquant la frontière entre les zones de peuplement des Merinas et des Betsileo. Le savoir-faire des artisans locaux en matière de travail du bois en fait une escale shopping intéressante. Votre hôtel pour la nuit est élémentaire mais son jardin est agréable, tout comme la cuisine familiale.
Au programme – Le Parc National de Ranomafana avec un guide privé. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, le parc abrite de nombreuses espèces endémiques, des plantes comme des animaux dont le fameux lémurien Hapalémur Aureus. Sans doute l’une des plus belles forêts tropicales humides de la partie sud de Madagascar.

Un court trajet d’1h30 environ qui permet de prendre rapidement ses quartiers à Fianarantsoa. On pose ses valises au sein d’une école hôtelière dont les apprentis sont aux petits soins dans un double but : se former et vous assister au mieux. La cuisine y est chaleureuse, faisant la délicate alliance de la tradition et des nouvelles tendances.
Au programme – Visite de la vieille ville de Fianarantsoa encadrée par un guide francophone privé. Une balade à pieds au fil des quartiers de cette ville bâtie en 1830, de ses églises et belles demeures.
Au programme – Visite libre du Labo Men, rassemblant la majeure partie des œuvres de Pierrot Men, artiste photographe de renom qui capte régulièrement des instantanés de vie dans la région.

Il est désormais temps de basculer vers l’ouest du pays via la mythique Nationale 7, par le Massif de l’Isalo. On prend ses quartiers pour deux nuits à l’orée du parc. Les bâtiments de granit ont belle allure ; ils sont bordés de pelouses bien taillées et de solides formations de grès. Tout cela est minéral sans être froid. La décoration, pour laquelle ébénistes et charpentiers sont montés en ligne, est très cosy. Au spa, l'heure est à la détente, assurée par des soins prodigués avec professionnalisme et gentillesse. Au restaurant aussi, où l’on utilise très bien les ingrédients biologiques du potager, des vergers et des ruches de la propriété.
Au programme – Une randonnée dans le Massif de l’Isalo, en privé. La plus vieille formation géologique de Madagascar, située dans une région aride, est une véritable source de vie avec des airs de mini Colorado malgache. Ses vallées sablonneuses et ses canyons offrent un spectacle extraordinaire parsemé de cascades et de piscines naturelles. Randonner dans le parc est l'occasion de découvrir rites funéraires locaux, tombeaux, paysages, avec la possibilité d'observer des lémuriens et de se baigner.

Direction le littoral occidental de l’île et Salary Bay, petit village de pêcheur aux dunes de sable blanc et aux huttes posées sur le littoral. Salary est un havre d’azur et d’iode. On vient ici pratiquer la pêche au gros, le snorkeling ou la plongée bouteille, voguer sur les flots en pirogue traditionnelle ou juste apprécier la douceur de vivre et l’accueil des villageois.
Installation pour trois nuits dans un bungalow agréable, face au lagon. L’occasion vous est donnée de déguster une cuisine délicieusement tournée vers le large.

Route pour Andavadoaka. Village de pêcheurs nomades Vezo, Andavadoaka est installé au bord d’un lagon que protège un récif de corail particulièrement riche et bien préservé. Un Equator Prize pour le maintien de la biodiversité et le développement a distingué la gestion que les villageois ont de leurs ressources et de leur environnement. Ici, les baobabs ont gardé leurs commensaux végétaux. Deux nuits dans un hôtel dont les bungalows, pierre et palissandre, sont posés, à bonne distance les uns des autres, perchés au-dessus d’une plage encore sauvage. Le restaurant puise dans la mer l’essentiel de son approvisionnement et en Italie une partie de son inspiration.

On visite maintenant un district agricole : riz, manioc, patate douce, maïs, oignon en sont les productions principales, auxquelles il faut ajouter l’élevage, bovin d’abord, mais aussi ovin et caprin. Manja est le centre administratif du district. Localité assez isolée au sud ouest de l’île, Manja fut au 19ème siècle un lieu de passage privilégié pour explorer la région du Menabe. Elle est aujourd’hui une étape paisible à 50 km du canal du Mozambique. Pour la nuit, quelques bungalows disséminés dans un jardin tropical luxuriant. Un hôtel d'étape, simple et authentiquement gasy, voire rudimentaire mais au final on s'en contente, car c'est le seul hôtel du village.

Route pour Belo sur Mer. Ce Belo-là est un village de pêcheurs et de charpentiers de marine. Les premiers vont sur la mer bleu-vert dans des pirogues à balancier équipées de grandes voiles rectangulaires, les seconds construisent des boutres sur le sable blanc. Le rythme des marées commande tout. Nuit dans un écolodge sur la plage. La dizaine de maisonnettes est construite en bois, palmes et fibres végétales selon la tradition locale (moustiquaires et literie immaculées ont dans ce cadre un charme fou). L’intendance est assurée par le village et l’empreinte écologique réduite au maximum. On vit ici comme des Robinson privilégiés.

Route pour Morondava. Les deux curiosités botaniques de la journée sont les baobabs amoureux, plus propices encore aux personnes in love que le pont des soupirs à Venise (en fait, il s’agit de deux troncs enlacés d’un même Adansonia rubrostipa, et l’allée des baobabs, qui est un groupe d’une douzaine d’Adansonia grandidieri le long de la piste reliant Belo à Morondava. On s’installe pour la nuit dans un hôtel balnéaire de petite capacité installé sur la belle plage de Nosy Kely et se composant de bungalows disséminés dans un joli jardin. Cette adresse a particulièrement su soigner sa construction par le choix de ses matériaux et sa décoration : bois de palissandre, pierre de granit, toiture en mokotry, artisanat local. Il conjugue confort et raffinement dans la pure tradition malgache.
Au programme – Un apéritif à l’heure du coucher du soleil, dans l’Allée des Baobabs.

Route pour Bekopaka, à travers un paysage de savane où les Baobabs de Grandidier dressent majestueusement leur épais cylindre que couvre une petite ombrelle de feuillage vert. Adansonia grandidieri est le plus emblématique des six baobabs malgaches (tous plus ou moins menacés par la déforestation). A Bekopaka, installation pour trois nuits dans un lodge élégant, ouvert sur les arbres. La piscine à débordement est épatante ; le restaurant offre une cuisine simple, évocatrice de l’esprit du Manambolo.
Au programme – La réserve des tsingy de Bemaraha. Les tsingy sont le résultat de l’érosion hydrique d’importants massifs calcaires. La roche, feuilletée et déchiquetée en profondeur, forme un réseau serré d’aiguilles et d’arrêtes. Sous certains aspects (la verticalité, la densité…), c’est peut-être à Manhattan que cela fait penser d’abord ; sous d’autres, on se dit que le processus physico-chimique a pris Antoni Gaudi pour modèle. Ce paysage, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, est l’un des plus déroutants qui soient. L’un des plus beaux aussi. On commencera cependant par explorer en pirogue les gorges que le Manambolo a creusées dans le calcaire : autre érosion. Puis on fera une balade sous les couverts des Petits Tsingy. Avec un peu de chance, on apercevra quelques-uns des « hôtes de ces bois ». Le lendemain, échelles, mousquetons et baudriers permettent une incursion dans l’intimité du Grand Tsingy. Les opérations sont un peu sportives mais elles se font en compagnie d’un guide du parc dans les meilleures conditions de sécurité.

Retour à Morondava par la route. Nuit au sein du même hôtel que lors de votre séjour trois jours auparavant.

Transfert privé vers l’aéroport et vol pour Antananarivo.
Au programme – Le Tana des arts et métiers, avec guide privé. On profite des dernières heures sur place pour visiter les jeunes artistes de Tana maniant bois, sisal, argile et autres matières naturelles pour concevoir leurs œuvres comme des hommages aux tribus du sud de l’île. Les rencontrer dans leur atelier est une invitation au voyage, dans les coulisses des métiers méconnus de Tana : antiquaires, fabricants de soldats de plomb ou confiseurs.